Historique·Romance

Le Secret de Pembrooke Park de Julie Klassen

Note : ★★★★☆ — « Le Secret de Pembrooke Park a su tenir ses promesses et m’a facilement convaincu de par ses intrigues familiales et ses noirs secrets, son rythme fluide et efficace ainsi que par son héroïne attachante et charmante. Cependant, je regrette quelques longueurs et niaiseries concernant la romance de ce récit qui auraient gagné à être remplacées par plus de noirceur. »

Résumé :

Jeune femme sensée, Abigail Foster s inquiète pour l’avenir de sa famille depuis qu’ils sont ruinés jusqu à ce qu’un étrange notaire leur propose d’emménager dans un grand manoir, Pembrooke Park, abandonné depuis dix-huit ans. Son père et elle s’y rendent et sont accueillis par le charmant vicaire, William Chapman, qui leur apprend que, selon des rumeurs, la maison renfermerait un trésor… Aux prises entre de vieux amis et de nouveaux ennemis, Abigail ignore les dangers auxquels elle devra faire face avant de lever le voile sur ces mystères et de trouver l’amour qu’elle recherche depuis toujours…

Chronique :

Avec une si belle couverture et avec de tels arguments, Le Secret de Pembrooke Park n’a pas mis longtemps à me convaincre de plonger au cœur de ce périple historique digne des plus grands classiques anglais. Sans pour autant les égaler – chose à quoi je m’attendais – j’ai passé un très bon moment en compagnie d’Abigail et je suis content d’avoir découvert la plume de Julie Klassen.

J’ai beaucoup aimé le style simple mais totalement authentique de cette dernière. Celle-ci parvient avec brio à retranscrire l’ambiance si particulière des romans de l’époque et j’ai vraiment pris plaisir à suivre son intrigante histoire de famille aux lourds et sombres secrets. Étant l’élément essentiel de ce roman j’ai eu peur de lire quelque chose de déjà-vu et étonnement ce ne fut pas le cas. L’auteure est parvenue à me surprendre tout au long de ma lecture et bien que certaines révélations m’ont semblé assez extravagantes, je ne les ai pas trouvées improbables pourtant et j’ai finalement trouvé le résultat assez audacieux et réussi. Mieux encore entre découvertes et révélations, Julia Klassen n’hésite pas à casser le rythme de son récit avec de belles ballades champêtres et autres grandioses bals masqués. De quoi ravir l’amateur que je suis de cette période historique. Par ailleurs, j’ai apprécié que les paysages chaleureux et campagnards dévoilés s’opposent totalement avec la noirceur des ragots et autres rumeurs qui circulent au sein de cette charmante bourgade. Ainsi et avec facilité, l’auteure bat le chaud et le froid et offre une œuvre aussi charmante qu’intrigante. J’aurais juste apprécié une touche de noirceur un peu plus importante à défaut d’une romance parfois un peu trop envahissante. Sans pour autant ne pas l’avoir aimée – au contraire – cette dernière m’a paru parfois assez malvenue. Pour autant et comme je le disais, la patte romantique de l’auteure n’est pas exécrable et se déguste fort assez bien. De plus, le romantisme se dévoile essentiellement bien dosé et nuancé mis à part certaines relations qui m’ont parfois semblé ne pas correspondre au caractère que je m’étais fait de notre héroïne Abigail.

En effet, j’ai fait la connaissance d’une jeune femme responsable et mature, presque en avance sur son temps et certains passages romantiques l’ont quelque peu défavorisé de par sa niaiserie et sa gaucherie. Excepté ses petits défauts, j’ai adoré suivre cette enquête en compagnie de ce personnage touchant et attachant. Dès les premiers chapitres, j’ai vraiment été charmé par sa grandeur d’âme et son altruisme. Cette dernière n’hésite pas à assumer ses erreurs et s’effacer lorsque l’attention ne repose pas sur elle. Cette quasi timidité s’efface autant que s’accroît son émancipation ce qui lui offre une évolution appréciable et fulgurante. Seule dans ce nouveau domaine, Abigail fera la connaissance de son nouveau voisinage et se rendra très vite compte que la venue de sa famille n’est pas vue d’un très bon oeil dans cette paisible campagne. Mais peu importe, notre héroïne parviendra à charmer quiconque se mettra sur son passage, à commencer par William notre jeune vicaire. J’ai tout autant aimé ce personnage dont le caractère se rapproche parfaitement de celui de notre nouvelle habitante. Ainsi, nos deux jeunes enquêteurs formeront un très joli duo à l’attirance certaine mais à l’avenir incertain. Bien entendu et histoire de famille oblige, beaucoup d’autres personnages entrent en action dans ce joli pavé et alors que certains m’ont paru finalement assez inutiles comme la soeur d’Abigail – que j’ai que trop peu apprécié – par exemple, d’autres sont parvenus me séduire de part leurs mystères et leurs complexités. C’est le cas de la figure paternelle ainsi que de sa fille ainée, Leah du clan Chapman auquel appartient aussi William. Très vite je me suis douté que leur importante n’était pas une simple coïncidence mais je ne m’attendais pas à autant de révélations.

Ainsi, Le Secret de Pembrooke Park a su tenir ses promesses et m’a facilement convaincu de par ses intrigues familiales et ses noirs secrets, son rythme fluide et efficace ainsi que par son héroïne attachante et charmante. Cependant, je regrette quelques longueurs et niaiseries concernant la romance de ce récit qui auraient gagnées à être remplacer par plus de noirceur. Peu importe, je suis certain de continuer ma découverte des œuvres de Julie Klassen.

5 commentaires sur “Le Secret de Pembrooke Park de Julie Klassen

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