Fantastique·Jeunesse

Ashwood de C. J. Malarsky

Note : ★★★☆☆ — « Quand bien même Ashwood est parvenu à me divertir, cette œuvre m’a paru bien trop faible malgré toutes ses promesses. L’univers se veut intéressant mais loin d’être frissonnant et se dévoile assez plat tant l’auteure se contente de rester en surface. Ce choix reste déplorable car la mythologie slave aurait pu apporter une toute autre dimension à ce roman bien trop visuel et manquant cruellement de chimère. »


Ashwood… ses sombres couloirs… son ambiance malsaine… ses bruits étranges…

Résumé :
Willow, 16 ans, part faire de l’urbex dans le vieil asile abandonné. De retour chez elle, l’adolescente se retrouve hantée par des rêves qui la ramènent tout droit entre les murs d’Ashwood. Des cauchemars dans lesquels elle est poursuivie par des créatures horribles qui se repaissent de la peur des mortels.
Et quand ces visions commencent à envahir ses jours, la frontière entre le rêve et la réalité devient plus floue, menaçant de voler en éclats. Willow sait alors qu’elle va devoir se battre pour se libérer de ce songe terrifiant et sauver son âme.

Chronique :
Ashwood, un asile abandonné, de l’urbex que je pratique à mes heures perdues, des fantômes et une critique élogieuse de la part de Pippin. Il ne m’en fallait pas plus pour être tenté par ce roman et pour craqué à mon tour. Malheureusement et même si j’ai apprécié ma découverte, celle-ci m’a semblé à la fois souffrir d’un manque et d’un surplus de je ne sais trop quoi pour me correspondre totalement.

Pourtant, l’idée de départ est plutôt bonne et bien amenée. C. J. Malarsky parvient à apporter, à l’aide de la pratique de l’urbex au sein d’un asile abandonné et au détour d’une mauvaise blague au sein d’une morgue, un récit à l’ambiance sombre et glauque mais qui, finalement, se dessine trop peu effrayante et encore bien moins cauchemardesque. La faute à une plume excessivement visuelle et assez directe. Par conséquent, ce style laisse bien trop peu de place à l’imagination et trop de détails sont offerts au lecteur et je trouve cela regrettable tant je me suis démontré seulement passif au cours de cette lecture. J’aurais apprécié que l’auteure esquisse bien davantage son univers plutôt que nous dépeindre dans les les moindres détails celui-ci. Ainsi et au contraire d’autres lecteurs, j’ai trouvé la limite entre réalité et fiction plus que grossière, ce qui a fortement fortement freiné et pénalisé mon intérêt. D’autant plus que ce dernier s’amoindrissent au fil des chapitres tant ma progression s’est vue assez creuse malgré l’apparition de la mythologie et du folklore slave. Sous couverture de guerre et d’expériences scientifiques fortement réalistes, C. J. Malarsky emmène son lectorat dans un monde onirique dans lequel règnent quelques fantômes et autres créatures démoniaques mais reste bien trop en surface pour rendre son sujet totalement passionnant ou bien captivant. D’autant plus que cette dernière comptait apporter une suite à son œuvre fantastique mais n’a pas trouvé d’éditeur. Ainsi et avec une telle finalité des plus ouverte, beaucoup de questions restent en suspend même si le manque de réponse est loin d’être insupportable, cela reste regrettable car Ashwood reste quand même assez divertissant et la plume de l’auteure des plus facile d’accès.

Néanmoins, cette extrême fluidité se ressent dans l’élaboration – quasi inexistante – de ses personnages qui se sont dévoilés à leur tour, aussi creux que le reste de ce roman. Je n’ai nullement réussit à m’attacher à l’héroïne qui malgré son âge, m’a plus souvent horripilé par ses réactions qu’autre chose. Cette jeune adulte se démontre bien trop immature et enfantine pour se dévoiler crédible dans le rôle de possédée et clée qu’elle détient. Finalement, cette dernière subit plus qu’elle n’agit et sa passivité m’a vite et fort agacé. Ne parlons pas des autres personnages de ce conte onirique qui se dessinent juste utiles à l’avancée de l’intrigue qui, d’ailleurs, est plus que cousue de fil blanc et prévisible. C’est pourquoi et étonnement, j’ai bien plus apprécié découvrir l’histoire derrière les fantômes d’Ashwood que le devenir de Willow et sa bande d’amis aventuriers.

Enfin et quand bien même Ashwood est parvenu à me divertir, cette œuvre m’a paru bien trop faible malgré toutes ses promesses. L’univers se veut intéressant mais loin d’être frissonnant et se dévoile assez plat tant l’auteure se contente de rester en surface. Ce choix reste déplorable car la mythologie slave aurait pu apporter une toute autre dimension à ce roman bien trop visuel et manquant cruellement de chimère.

8 commentaires sur “Ashwood de C. J. Malarsky

  1. Comme toi j’ai été assez déçue par ce roman. Pourtant la quatrième de couverture, le début de l’histoire pouvaient être intéressant mais c’est très vite retombé comme un soufflé. J’ai peiné à le terminer. Me disant qu’au moins il est cours et que je n’allais pas abandonner un livre de cette taille.
    Comme quoi les goûts (et critiques) des uns ne sont pas forcément les nôtres.

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    1. Nous sommes totalement d’accord ! Je pensais vraiment vivre un moment angoissant avec les prémices de cette lecture et comme tu le dis tout retombe bien vite. J’avoue que sa taille est un avantage car clairement, je pense que j’aurais fini par bien plus vite m’ennuyer.

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  2. C’est dommage, le pitch était original et la mythologie slave aurait pu apporter un contexte intéressant. Ce que tu soulignes du manque d’approfondissement, c’est une des raisons pour lesquelles je ne lis quasiment pas de YA, je trouve que c’est un des principaux défauts du « genre ».

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    1. Si l’auteure avait étoffé ce sujet, il est clair que l’ambiance et le résultat aurait été tout autre. Malheureusement, ce n’est pas le cas même si ça reste un bon divertissement.
      Je peux comprendre mais je trouve que nous trouvons assez peu de fantastique facile d’accès ailleurs que dans cette tranche d’âge.

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  3. J’ai eu à peu près le même ressenti que toi pour les personnages un peu creux et en lisant ta chronique je me rends compte que je suis complètement passée à côté de ce détail dans la mienne ahah !
    J’étais vraiment déçue par ce côté urbex qui disparaît si rapidement, j’ai l’impression que beaucoup d’auteurs utilise cette discipline comme appât mais ne connaissent ou ne comprennent pas vraiment comment ça fonctionne, c’est dommage.

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    1. En réalité, la totalité du roman manque de profondeur et c’est bien dommage. J’ai plus eu l’impression de lire une fan fiction alors que ça aurait pu être bien plus si l’auteure avait développer davantage son sujet et ses différents sujets dont la mythologie.
      Merci quand même pour cette découverte qui aura eu le bénéfice de me divertir.

      Aimé par 1 personne

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