Historique

La Marchande d’antiquités de Venise de Philippa Gregory

Note : ★★★★☆ — « Cette suite se dessine loin d’être indispensable et se dévoile assez anecdotique. J’ai apprécié retrouver la plume de Philippa Gregory même si cette dernière m’a semblé manquer de saveur et de profondeur. L’auteure démystifie son œuvre au détour d’une intrigue familiale dans laquelle j’ai eu quelques difficulté à m’immerger malgré le renouveau apporté par certains personnages. »


De Londres à la Nouvelle-Angleterre, en passant par Venise, les eaux troubles emportent tout, révélant secrets et ennemis…

Résumé :
Veille du solstice d’été, 1670.
Sur les quais brumeux de Londres, Alinor a rendez-vous avec James Summer, l’homme qui l’a abandonnée vingt ans auparavant. Celui-ci veut récupérer la seule chose qu’il ne peut obtenir avec sa fortune : leur fils, Rob, qui est né de leur amour. Mais l’arrivée de Livia, une jeune veuve bien trop charmante, vient semer le trouble. Elle affirme être la belle-fille d’Alinor et que Rob serait mort noyé à Venise.
Alinor ne croit pas un mot de ce qu’avance cette prétendue marchande d’antiquités. Pour elle, cela ne fait aucun doute : son fils est vivant et Livia cache bien des secrets. Mais comment le prouver ?

Chronique :
Après une première incursion plus que réussie dans l’univers de Philippa Gregory grâce à son alléchante œuvre, La Sorcière de Sealsea, j’ai été ravir d’apprendre qu’il s’agissait d’une nouvelle série et je me suis empressé de découvrir la suite des aventures d’Alinor dont je ressors malheureusement assez déconcerté.

L’auteure fait le choix de réalisé une ellipse temporelle et nous dévoile la vie de son héroïne bien des années suivant les événements précédemment dévoilés mais surtout ceux de sa descendance et même si j’ai apprécié les grandes lignes de cette nouvelle intrigue, aux allures sombres et mystérieuses, je dois bien admettre que la part mystique de cette série m’a cruelle manqué. D’autant plus que quelques longueurs sont venues alourdir le doux rythme de ce récit et j’avoue avoir peiné à m’immerger pleinement afin d’achever cette lecture dont seules la seconde moitié et ses derniers chapitres m’ont globalement convaincu. Pour le reste, Philippa Gregory offre une suite bien trop peu inoubliable et bien trop anecdotique. Moi qui avais adoré découvrir son enchanteresse plume et son style efficace, ces dernières m’ont semblé assez peu audacieux cette fois-ci et ce, malgré une fluidité toujours aussi efficace. Ainsi, j’ai davantage subi que vécu cette nouvelle aventure axée sur la progéniture de notre charmante et attachante héroïne. Pourtant, l’histoire dévoilée est loin d’être dénuée d’intérêt, tout comme l’univers historique représenté mais ces derniers m’ont semblé manquer de saveur malgré l’exotisme apporté grâce à La Marchande d’antiquités de Venise, ses mystères et autres secrets de famille permettant certains rebondissements ainsi qu’une certaine transition quant aux évènements à venir. Ce n’est pas faute d’avoir attendu le déclic qui est arrivé bien trop tard selon moi et qui m’a empêché de pleinement savourer mon aventure.

Il en a d’ailleurs été de même du côté des personnages et alors que je me faisais une joie de retrouver l’attachante Alinor, j’admets que j’ai quelque peu manqué le rendez-vous tant j’ai peiné à la reconnaître dans les premières chapitres. Je me souvenais d’un personnage cultivé, fort mais tendre et quand bien même ces traits de caractères restent sensiblement les mêmes, ce protagoniste manque de nuance par moments. Ce constat est d’ailleurs imposable à une grande partie des portraits esquissés par l’auteure parfois un léger trop manichéens. Néanmoins et malgré cette certaines catégorisation, je suis étonné d’avoir été bien plus saisi par les plus néfastes personnages présentés. Ces derniers apportent une certaine profondeur à cette œuvre qui sonne parfois assez creux. Porteur de secrets pour certains où gardiens de secrets pour d’autres, il serait mentir de ne pas affirmer avoir été sensible quant aux relations humaines dévoilées avec sentiments par Philippa Gregory même si j’ai été habitué à bien plus poignant quant à la force des sentiments dévoilés par cette dernière.

Finalement, cette suite se dessine loin d’être indispensable et se dévoile assez anecdotique. J’ai apprécié retrouver la plume de Philippa Gregory même si cette dernière m’a semblé manquer de saveur et de profondeur. L’auteure démystifie son œuvre au détour d’une intrigue familiale dans laquelle j’ai eu quelques difficulté à m’immerger malgré le renouveau apporté par certains personnages. Simplement, je pense avoir eu de trop grandes attentes quant à cette suite dont je ressors plus que déconcerté tant je suis passé à côté.

Cette lecture a été réalisée à l’occasion du Blossom Spring Challenge – 2023 : Menu Printemps florissant – Catégorie Le jardin des secrets.

8 commentaires sur “La Marchande d’antiquités de Venise de Philippa Gregory

  1. Zut, j’avais déjà noté quelques bémols dans le premier volet, comme ce fantastique – mysticisme que j’attendais et qui était absent, ça ne semble pas s’arranger. Alors même si c’est joliment écrit et qu’il y a peut-être des secrets de famille intéressant, je pense m’arrêter là. Tant pis ^^!

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    1. Effectivement, si le premier volet se fait déjà cette effet de lacunes, je pense qu’il vaut mieux de contenter de ce doux souvenir tant ton commentaire sied parfaitement à mon ressenti quant à cette lecture.

      Aimé par 1 personne

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