Classique·Romance

Les gens de Mogador, tomes 5 et 6 : Dominique d’Elisabeth Barbier

Note : ★★★★☆ — « J’ai passé un agréablement moment en compagnie de la plume d’Elisabeth Barbier ainsi qu’en compagnie de Dominique et des autres personnages des Gens de Mogador. Bien que raisonnant parfois datée et non sans défaut, la plume de cette dernière offre une véritable critique de société et une imposante chronique familiale que j’ai apprécié découvrir. Entre amour et passion, secrets et trahisons, le quotidien de l’après-guerre de nos survivants n’est pas de tout repos et se dévoile rocambolesque et divertissant à souhait. »

Résumé :
Les années d’angoisse ont pris fin avec l’armistice de 1918.
Mais ceux qui reviennent du front sont meurtris. Alors que son cousin Laurent a été gazé, que son ami d’enfance Maurice lutte pour recouvrer l’usage de ses jambes, Dominique Vernet se console en pensant que son autre cousin, Numa, est sauf.
Nul doute qu’aussitôt démobilisé il n’accoure à Mogador et ne prononce les paroles dont rêvent les vingt ans de Dominique. Alors, ils se marieront et assumeront ensemble l’écrasante charge de la gestion du domaine.
Mais Numa tarde à venir. Lorsqu’il arrive enfin, c’est pour lui avouer qu’il est contraint d’en épouser une autre. Quel amour prétendait-il donc éprouver pour elle ? À quel avenir peut-elle prétendre ?
Autour de la jeune maîtresse de Mogador, la ronde de la vie a repris : fiançailles, mariages, naissances – celle du fils de Numa, notamment. Dominique doit-elle se résoudre à y entrer à son tour ?

Chronique :
Avide de littérature classique et bien que n’ayant pas découvert les premiers volets de cette saga familiale, j’ai plus qu’été tenté de découvrir cette dernière, mettant à l’honneur nos chères contrées provençales. Ne lisant que trop peu de littérature française, c’est confiant et intrigué que j’ai débuté ces derniers volets et j’en ressors agréablement surpris malgré quelques manques quant à la prose d’Elisabeth Barbier.

Bien que pourtant pas si ancienne que cela, je dois bien admettre avoir trouvé que cette dernière m’a semblé par moments quelque peu datée et avoir assez mal vieilli. Je m’attendais à découvrir un style davantage satiné et aérien et j’ai été assez déçu de faire face à une plume manquant parfois de style, de rythme et d’accroche. Le tout se lit finalement avec simplicité et fluidité malgré un dynamisme lent à se mettre place. Néanmoins et une fois passé la première partie introductive – me permettant aisément de trouver mes repères malgré l’absence de lecture des précédents volets – il est indéniable que l’auteure est parvenue à me convaincre et à me transporter au cœur d’une romance dramatique et émouvante à parcourir. A travers cette dernière, Elisabeth Barbier traite de sujets forts et délicats pour l’époque transcrite et les impose avec réalisme et sensibilité. L’adultère, le divorce et tant d’autres hasardeux sujets sont alors évoqués avec émotions et sentiments et j’ai fortement apprécié l’intrigue dévoilée.

Mieux encore et plus que la romance, j’ai été sensible à cette douce et tendre chronique familiale déssinée. Cette dernière semble suivre le fil des intrigues précédemment amorcée et sans détenir tous les tenants et les aboutissants, l’aperçu opéré au cours de ces chapitres finaux m’a plus que charmé et diverti. Appréciant fortement les sagas familiale, j’ai plus qu’été servi par les membres de cette dernière. Suivre leurs différents quotidiens au cours de l’après guerre me laissait songeur alors que j’ai apprécié suivre la certaine reconstruction d’un passé à jamais transformé par les conséquences de ce conflit. Les personnages semblent ainsi évoluer de manières conséquentes et j’avoue avoir eu un faible pour Dominique, l’héroïne des dernières aventures des Gens de Mogador.
Cette dernière ne rêvait que d’une chose suite à la guerre, retrouver son premier amour, Numa afin de l’épouser et de vivre la tendre passion de ses sentiments. Malheureusement, ce dernier lui révèle être promis à une autre en conséquence d’une paternité à venir. Notre jeune et pétillante femme voit son avenir s’écrouler et fait le difficile et compliqué choix, mais ne dit-on pas que l’amour résiste à tout, de l’adultère. S’en suivra alors une délicieuse critique des mœurs de notre société d’époque à laquelle j’ai été plus que sensible et qui m’a permis un agréable voyage dans le temps. Avec sentiments et émotions, Elisabeth Barbier offre une chronique des cœurs et bien plus encore du fait des nombreux autres personnages évoluant dans cette importante et imposante galerie de portraits.

Ainsi et sans être sans défaut, j’ai passé un agréablement moment en compagnie de la plume de cette dernière ainsi qu’en compagnie de Dominique et des autres personnages des Gens de Mogador. Bien que raisonnant parfois datée, la plume de l’auteure offre une véritable critique de société et une imposante chronique familiale que j’ai apprécié découvrir. Entre amour et passion, secrets et trahisons, le quotidien de l’après-guerre de nos survivants n’est pas de tout repos et se dévoile rocambolesque et divertissant à souhait.

Cette lecture a été réalisée à l’occasion de mon partenariat avec les Editions Archipoche.

12 commentaires sur “Les gens de Mogador, tomes 5 et 6 : Dominique d’Elisabeth Barbier

  1. Je connais de nom à cause de la vieille série télé, j’ignorais qu’il y avait autant de tomes. Le côté daté que tu soulignes ne m’attire pas trop, surtout que j’ai une autre série du même genre dans ma PAL (les Jalna)…

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