Fantasy

La Trilogie de l’Héritage, tome 3 : Le Royaume des Dieux de N. K. Jemisin

Note : ★★★★☆ — « Ce troisième tome se dessine dans la même veine que ces prédécesseurs tout en se dévoilant différent à la fois. En dévoilant le point de vue d’une divinité, N. K. Jemisin offre une conclusion aboutie et bien plus contemplative dont la profondeur des sentiments se dévoile la force de celle-ci. J’ai été plus que sensible à toutes les émotions dépeintes quand bien même je regrette un rythme parfois assez plat et parfois inégal. »


Les dieux et les mortes. Le pouvoir et l’amour. La mort et la vengeance. Elle les déchainera tous.

Résumé :
Pendant deux mille ans la puissante famille Arameri a régné sur le monde en réduisant en esclavage les dieux qui avaient créé les hommes. Aujourd’hui les dieux sont libres et le temps des Arameri est compté. La jeune Shahar Arameri a juré de faire confiance à Sieh, le dieu imprévisible dont elle est amoureuse. Pourtant son devoir en tant qu’héritière est de protéger les intérêts de sa famille, y compris si cela signifie manipuler et détruire ceux qui lui sont chers. Une mortelle et un dieu, amoureux et ennemis. Shahar et Sieh pourront-ils s’unir contre le chaos qui menace le royaume des dieux ?

Chronique :
Après deux précédents ambitieux et réussis volets, ayant déjà énormément déblayé l’univers de N. K. Jemisin, c’est avec intérêt et envie que j’ai découvert la conclusion de cette complexe série fantaisiste. D’autant plus que cette fois-ci, l’auteure nous dévoile le point de vue d’un Dieu, choix lui permettant un renouveau et un second souffle des plus salvateurs possible.

En effet, La Trilogie de l’Héritage m’a initialement charmé grâce à son imposant panthéon et c’est avec un plaisir non dissimulé que je me suis lancé dans ce dernier volet bien plus dense et davantage ambitieux encore que ses prédécesseur. L’auteure développe et complexifie une fois de plus son univers et offre un roman plus calme à déguster et malgré sa profondeur, il serait mentir d’affirmer ne pas avoir ressenti certaines longueurs et autres lourdeurs par moments. La faute à une orientation bien plus diplomatique et politique dans les premières parties de ce roman. Quand bien même je reste toujours aussi admiratif par cette fine et ambitieuse construction, je dois dire que j’aurais apprécié être moins tardivement captivé. Néanmoins et une fois les bases de ce dernier jet posées, c’est avec fascination que j’ai parcouru une dernière fois la complexité de cet univers divin dont les inspirations offre un résultat cohérent et éloquent. Comme à son habitude, les enjeux sont de tailles et la dualité entre les Dieux et les mortels n’a jamais été aussi sous tension. N. K. Jemisin ne laisse ainsi aucun détails en suspend et c’est avec plaisir que j’ai retrouvé une dernière fois les paysages, maintenant familiers, de son œuvre qui m’ont marqué à coup sûr. Quant aux derniers pages, celles-ci se dessinent aussi déchirantes que touchantes et l’auteure apporte un point final travaillé et abouti à son œuvre.

C’est pourquoi et cette fois-ci, ce sont les nombreuses relations qui m’ont le plus happé tant leur profondeur m’a mis à rude épreuve. En dévoilant le regard et les ambitions du dieu de l’enfance, c’est une fine toile sociale que j’ai eu la chance de découvrir. Bien loin de ces précédents personnages, Sieh m’a littéralement captivé et son épopée m’a plus que convaincu. C’est simple, j’ai eu la merveilleuse impression de suivre une éloquente réécriture des nombreuses mythologies existantes et c’est avec attachement que j’ai accompagné cette divinité dans sa délicate et emmêlée destinée. Mieux encore et malgré son fier statut, ce personnage n’a cessé de se dévoiler des plus humain et cela en partie grâce aux nombreuses relations qu’il tissera au cours de son aventure. La force des sentiments déborde et efface complètement l’action de ce dernier volet; offrant un résultat se dessinant pertinent et passionnant à lire. D’autant plus que malgré la dualité omniprésente au sein du monde de La Trilogie de l’Héritage, rien ne se veut tout blanc ou tout noir et la galerie de personnage esquissés met parfaitement en relief la diversité des ambitions et des envies de chacun. Mieux encore, certains anciens camarades de lecture viennent se lier à cet ultime adversité tandis que d’autres viennent à la rencontre du lecteur pour offrir, chacun à leur tour, leur pierre à cet vertueux édifice.

Finalement, ce troisième tome se dessine dans la même veine que ces prédécesseurs tout en se dévoilant différent à la fois. En dévoilant le point de vue d’une divinité, N. K. Jemisin offre une conclusion aboutie et bien plus contemplative dont la profondeur des sentiments se dévoile la force de celle-ci. J’ai été plus que sensible à toutes les émotions dépeintes quand bien même je regrette un rythme parfois assez plat et parfois inégal. Néanmoins, nul doute que je ne regrette cette dernière rencontre dont je dois, une nouvelle fois, remercier Tachan pour cette formidable recommandation que j’effectue à mon tour également.

2 commentaires sur “La Trilogie de l’Héritage, tome 3 : Le Royaume des Dieux de N. K. Jemisin

  1. S’agissant d’un tome 3, je ne fais que survoler ton billet. C’est bien de savoir que la conclusion est satisfaisante, même si tu n’es pas entièrement convaincu à cause du rythme.

    J’aime

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.