Fantasy·Jeunesse

Lightlark, tome 1 d’Alex Aster

Note : ★★★★☆ — « Sans se révéler des plus désagréable à parcourir, ce premier volet me laisse tout de même sur ma faim tant il aurait pu se dévoiler bien plus profond que l’œuvre que j’ai découvert et ce, malgré un univers séduisant et vivant, ainsi qu’une prose entraînante. Pour le reste cela manque de singularité et d’ambition malgré des dernières pages davantage établies. »


« Le Centennal commence… Pour rompre la malédiction, l’un d’entre eux doit mourir. »

Résumé :
Tous les cent ans, l’île maudite de Lightlark réapparaît pour accueillir le Centennal, une compétition meurtrière à laquelle les souverains des six royaumes voisins sont invités à participer. Invités, ou plutôt contraints, car c’est là leur seule et unique chance de briser la malédiction qui s’est abattue sur leurs peuples respectifs depuis près de cinq siècles, corrompant irrémédiablement leurs pouvoirs. Chacun des six adversaires a quelque chose à cacher – d’autant que pour dissiper le sortilège, tous le savent, l’un d’entre eux doit forcément mourir.
Isla Calys règne sur les Sauvages, un peuple de tentateurs condamnés à tuer celui ou celle dont ils tombent amoureux. Craints et méprisés, tous comptent sur leur souveraine pour mettre fin à leur calvaire en remportant le Centennal. Mais la jeune reine dissimule un terrible secret. Pour survivre, il va lui falloir tricher, tromper et trahir… y compris quand l’amour finit par entrer dans la danse.

Chronique :
Présentée comme une œuvre inspirée des merveilleuses fantasy de mon époque telles que Hunger Games de Suzanne Collins, j’étais plus qu’excité à l’idée de plonger dans l’univers d’Alex Aster. Malheureusement et bien que certains élogieux avis confirmaient mon intérêt, d’autres plus réservés comme celui de Tachan m’ont davantage refroidit. Néanmoins et grâce à Audrey et sa proposition de lecture commune, j’ai pu découvrir à mon tour ce premier volet me laissant satisfait de ma découverte mais sans plus, au contraire de cette dernière qui a adoré son incursion et dont voici la chronique.

Il faut déjà bien admettre que lors des premiers chapitres, j’ai fortement ressenti l’inspiration de la série à succès de Suzanne Collins sur notre romancière. Avec ses accents à la Hunger Games, j’ai eu énormément de difficulté à me plonger pleinement dans cet univers pourtant si enchanteur et visuel. Il m’aura fallu attendre une bonne première partie pour, qu’enfin, Alex Aster se détache et s’émancipe malgré les nombreux codes du genres restant présents tout du long. Pour autant, je ne peux nier que l’auteure réalise un travail pertinent et réussi tant son œuvre se déguste et se lit avec une redoutable facilité. Néanmoins et malgré ses attraits et cette séduisante fluidité, il est vrai que je dois admettre avoir trouvé sa plume assez scolaire et, finalement, assez plate. Sans réel relief ni autre profondeur, j’ai réalisé une sympathique immersion manquant d’un brin d’investissement et d’intérêt, cependant.
La faute avant tout à une héroïne qui peine à briller à côté de l’envergure réalisé quand au monde imaginé par l’auteure. Celui-ci m’a plus que convaincu et j’ai trouvé plus qu’admirable et éloquente la place que prend l’univers dans lequel gravite notre héroïne au sein de l’intrigue principale. J’apprécie quand un lieu prend vie et j’ai été plus que servi de ce côté. Pour autant, j’admets que j’aurais apprécié que cette ambition se transpose sur la construction réalisée quand à notre jeune héroïne en devenir Isla.

Esquissée telle une véritable combattante ainsi qu’en une fine concurrente, je m’attendais à découvrir un protagoniste des plus captivant et séduisant à suivre dans ce dangereux périple où seul les plus forts semblent survivre dans ce jeu de faux-semblants et autres complots alors que ce fut tout simplement l’inverse. En effet, Isla subit plus que celle-ci agit et sa passivité m’a plus d’une fois frustré et rebuté. Ainsi, c’est en compagnie de ses acolytes et lors de nouvelles rencontres que ce personnage prendra davantage de relief et de profondeur. Cette mise en valeur est avant tout est surtout dû à la complexité et l’intensité des nombreuses relations dessinées en cours d’intrigues. Si certaines peuvent paraître prévisibles, d’autres m’ont assez surpris et je reconnais volontiers avoir adoré l’aperçu de la, certes tardive, évolution d’Isla. Les derniers chapitres m’ont ainsi plus que convaincu et il est indéniable que j’aurais été davantage séduit si toute l’œuvre d’Alex Aster bénéficiait d’une telle intensité. Pour le reste, Lightlark manque cruellement de singularité et se révèle un premier volet assez peu audacieux par moments malgré sa tonalité sympathique qui saura séduire les amateurs du genre.

C’est pourquoi et sans se révéler des plus désagréable à parcourir, ce premier volet me laisse tout de même sur ma faim tant il aurait pu se dévoiler bien plus profond que l’œuvre que j’ai découvert et ce, malgré un univers séduisant et vivant, ainsi qu’une prose entraînante. Pour le reste cela manque de singularité et d’ambition malgré des dernières pages davantage établies.

26 commentaires sur “Lightlark, tome 1 d’Alex Aster

  1. J’ai beaucoup aimé Hunger Games et les sagas de cette époque, mais ce n’est plus des sujets qui ‘intéressent vraiment… Tant mieux si l’autrice réussit à se démarquer par la suite mais je ne suis vraiment pas sûre d’apprécier un livre de ce genre aujourd’hui.

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  2. Si je comprends bien, mieux vaut espérer que la suite prenne son envol, parce que ce premier tome ne tient pas tout à fait ses promesses ! Du coup, je vais peut-être patienter encore un peu 😉

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  3. Je trouve finalement ton avis plus nuancé que je ne l’escomptais car malgré ta déception tu mets néanmoins bien avant l’atout que représente l’univers et la fluidité de la plume malgré cet aspect scolaire qui t’a rebuté 🙂

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    1. Il faut dire que ce premier volet est loin d’être mauvais et c’est peut-être cela le plus frustrant finalement.
      Pour le reste, j’avoue que j’ai adoré le côté vivant de l’univers et la place qu’il occupe dans l’intrigue mais le reste peine à décoller.

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  4. Oups décidément toi comme moi, même si on a lu ça sans déplaisir, il nous fallait quelque chose de plus. Je regrette d’autant plus que je l’ai acheté faute d’avoir trouvé celui sur l’Alchimiste que tu me recommandais, si j’avais su j’aurais gardé mes sous pour lui. (Pas de souci, il est sur ma wishlist d’anniversaire qui arrive le mois prochain 😀 )

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    1. Tu résumes parfaitement mon ressenti et c’est plus que frustrant de devoir attendre que la sauce prenne pleinement.
      J’espère sincèrement que tu retrouveras ton exemplaire de La Chasseuse et l’Alchimiste qui malgré se veut une savoureuse romance fantastique.

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  5. Comme je disais à Audrey, son avis était le premier avis positif que je voyais sur ce roman. J’avais surtout entendu parler de la polémique entourant la sortie du roman et les avis négatifs venant avec.

    Je dois admettre que le fait que la plume soit sans particularité et qu’elle reste très collée aux codes du genre me rebute un peu. Sans forcément chercher des histoires originales à chaque fois, j’aime quand même être surprise.

    Je pense donc passer mon chemin sur Lightlark.

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    1. Si tu apprécies un minimum être surprise, effectivement il vaut mieux éviter cette lecture. Après, si tu apprécies les univers vivant et purement visuel, Lightlark offre un véritable travail de qualité.

      Pour le reste, c’est sans saveur malheureusement.

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