Le Royaume du Nord, tome 1 : La Princesse Etrangère de Virginie Decamps

Note : ★★★★☆ — « Ce premier volet se dévoile une sympathique découverte. Si j’ai été emporté par l’univers, froid et hostile, délicieusement esquissé par Virginie Decamps, j’aurais souhaité l’être également par la romance dessinée qui se veut des plus ordinaire et usuelle. Je ne suis pas certain de donner suite à cette série mais je reste tout de même curieux quant aux futures parution de l’auteure dont la plume prometteuse pourrait valoir le détour. »

« Négocier ou courber l’échine.
Se battre ou périr.
Au jeu du pouvoir, seuls les plus habiles s’en sortent. »

Résumé :
La princesse Eugénie a été éduquée dans l’ombre de ses aînés, condamnée à un futur sans éclat.
Mais lorsque leur voisin menace son royaume et qu’elle est envoyée dans le Kaezar de Sibérion pour y rencontrer leur souverain, aussi impitoyable et glacial que le pays qu’il dirige, Eugénie se retrouve propulsée sur la scène politique internationale.
Devenue émissaire pour son île, elle va devoir se plier aux revendications de son hôte tout en essayant de rester en vie. Car, dans l’ombre, les complots et les jalousies se multiplient.
Mais quand sa main est exigée comme garantie, les dés sont jetés…
Si elle compte survivre et épauler son intraitable époux, Eugénie n’a d’autre choix que de s’endurcir…

Chronique :
Suite À la récente lecture du second volet par Julie, semblant assez peu à la hauteur de son prédécesseur, j’ai ressenti le besoin de découvrir si cette série me plairait autant que le laissait sembler son alléchant résumé. Lecture faite et malgré un moment des plus sympathique, je ne ressors pas aussi convaincu que ce que j’espérais.

Pourtant et indéniablement, je suis ravi d’avoir rencontrer Virginie Decamps, une charmante plume française qui est parvenue à me faire voyager avec efficacité au cœur de froides et sombres contrées. C’est d’ailleurs l’aspect que j’ai le plus apprécié quant à ce premier volet. L’auteure dévoile un univers hostile et parfaitement construit où les us et coutumes permettent un dépaysement des plus assuré et rafraîchissant. J’ai adoré découvrir les paysages neigeux et venteux que bordent La Princesse Étrangère, tout comme j’ai été plus que séduit par les jeux de cour et autres complots géopolitiques facilement mais intelligemment présentés et mis en action. Malheureusement et malgré son attrait stratégique, le bât blesse quand à l’aspect romantique de cette œuvre qui m’a semblé assez ordinaire et un brin prévisible. Ainsi et malgré quelques tentations de dynamiser son récit, je n’ai nullement été surpris au cours de ma lecture, dans laquelle j’ai pu ressentir quelques longueurs ici et là du fait de l’importante présence de l’histoire d’amour.
Néanmoins, il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un premier ouvrage et que même si je n’ai été que trop peu saisi par celui-ci, ce premier jet est fort prometteur tant j’ai été saisi par son ambiance, l’inondant continuellement.

Une atmosphère qui déteint d’ailleurs grandement sur les protagonistes dévoilés que j’ai trouvé assez froids et distants dans les premières lignes. Bien que n’étant nullement destinée à gouverner ou à se mêler des jeux de dupes du royaume ennemi, j’ai trouvé le caractère d’Eugénie fort convaincant dans son rôle lors des premiers chapitres. Légèrement gauche, innocente et perdue dans ses nouveaux quartiers aux mœurs différentes des siennes, celle-ci devra composée avec l’entraide de certains de ses hôtes afin d’apprivoiser ses nouveaux environs et surtout le mystérieux Kaezar, Kovan. Sans suivra alors un sympathique jeu du chat et la souris à découvrir ainsi qu’à suivre jusqu’au chapitre dernier qui place notre héroïne dans une situation délicate et stratégique.
Bien que son évolution ne soit pas sensationnelle, son périple la verra quelque peu transformée et ses enjeux seront bien différents des premiers établis. Accompagnée du maître des lieux et monarque, cette dernière devra se montrer plus ruser dans ce royal univers. Bien que j’ai apprécié les traditions et autres coutumes dévoilées à travers la présentation cohérente de Kovan, j’ai trouvé ce protagoniste assez peu singulier malgré une complexité et une certaine froideur lui permettant de ce démarquer aisément du reste des autres personnages. Peu à peu et tour à tour, ce tandem se dévoilera et s’affutera, au rythme des révélations, sans pour autant être parvenu à me captiver totalement.

Finalement, ce premier volet se dévoile une sympathique découverte. Si j’ai été emporté par l’univers, froid et hostile, délicieusement esquissé par Virginie Decamps, j’aurais souhaité l’être également par la romance dessinée qui se veut des plus ordinaire et usuelle. Je ne suis pas certain de donner suite à cette série mais je reste tout de même curieux quant aux futures parution de l’auteure dont la plume prometteuse pourrait valoir le détour.