L’Arcane des Epées, tome 3 : La Citadelle assiégée de Tad Williams

Note : ★★★★★ — « Même si je n’ai pas adhéré à l’intégralité de cet ultime volet, le rendu se veut tout de même des plus homogène et captivant qui soit. La lenteur de la première partie est nécessaire à l’apothéose dessinée par Tad Williams qui conclut avec grandeur et profondeur ce classique de la fantasy. »

Résumé :
Au château du Hayholt, le pouvoir a glissé entre les mains d’Ineluki, le Roi de l’orage, et du Prêtre Rouge, son âme damnée. Le Roi souverain Elias n’est plus qu’une marionnette qu’ils manipulent.
Tandis que les événements se précipitent et que le siège du Hayholt, forteresse réputée imprenable, s’annonce, Simon sait qu’il lui faudra percer le secret des épées magiques. Ou que mourra avec lui tout espoir de sauver la Terre d’Osten Ard.

Chronique :
Tout d’abord je tiens à remercier Tachan pour m’avoir accompagner et porter au cours de cette dense et intense lecture qui clôture avec richesse et grandeur une trilogie des plus établie et aboutie et dont voici son avis. En effet après deux précédents volets, l’auteur semble avoir mis les petits plats dans les grands et cela se ressent dans chacune des deux parties composant cette conclusion.

Pour autant et il est important à noter que ces différentes parties ne se révèlent pas des plus égales, ce pourquoi, mon acolyte et moi-même avons ressenti le besoin de faire une pause à la suite de la première, bien plus axée sur la psychologie et l’évolution des nombreux personnages maintenant maintes fois esquissés. Il est vrai que si j’accorde de l’importante à la minutie de ces éléments, l’investissement se veut des plus imposant et les prémices de La Citadelle assiégée demande un temps de réflexion et de digestion et ce malgré l’alléchant aperçu de ce qui nous attendait, Tachan et moi.
Un aperçu détonant et qui laissait deviner une conclusion aussi épique que dynamique. Ainsi et à l’aide de son style des plus vif et visuel, Tad Williams a parfaitement inverser la donne et a su répondre et étancher ma soif d’action et de révélations. À la fois prophétique et chimérique les chapitres se dévoilent des plus poétiques, notamment le chapitre 14 qui nous a tous deux subjugué de par sa poignante profondeur et son délicieux lyrisme. C’est pourquoi et à ce moment de ma lecture, je me suis rendu compte que tout l’investissement préalablement nécessaire allait s’avérer récompensé et c’est tout un panel d’émotions qui s’est mêlé à l’exercice et c’est pantelant et haletant que j’ai tourné la dernière page de cette magistrale épopée.

Une aventure des plus convaincante grâce à l’évolution saisissante de notre jeune et attachant héros Simon. Maintenant chevalier, ce dernier devra démontrer tout son courage pour défendre le second protagoniste au rôle tout aussi important, Miriamélée. Bien que la situation se dessine loin à leur avantage, le tout se complexifie lorsque les sentiments humains se mêlent avec finesse et réalisme au reste de l’aventure. Je ne peux vous en dévoiler davantage mais j’ai été des plus sensible par la tournure opérée par Tad Williams qui, au final, n’aurait pu être autre et se dévoile des plus convaincante et cohérente qui soit. Entre aventure et passion, les personnages secondaires ne sont pas sans reste non plus et quand bien même leur nombre parfois assez complexe à assimilé, j’ai pris un grand plaisir à les retrouver dans une ultime quête, dévoilant une ultime conquête des plus frissonnante.

Vous l’aurez donc compris et même si je n’ai pas adhéré à l’intégralité de cet ultime volet, le rendu se veut tout de même des plus homogène et captivant qui soit. La lenteur de la première partie est nécessaire à l’apothéose dessinée par Tad Williams qui conclut avec grandeur et profondeur ce classique de la fantasy. Un classique que je suis ravi d’avoir parcouru en compagnie de Tachan que je tiens à remercier une nouvelle fois.