Hôtel Magnifique d’Emily J. Taylor

Note : ★★★☆☆ — « Quand bien même son mystérieux et alléchant univers, Hôtel Magnifique n’est parvenu à me bousculer comme je l’aurais voulu. Ayant encore vivement l’intérêt suscité en moi par celui de Caraval, il est indéniable que je suis passé à côté de cette lecture semblant avant tout une inspiration de la précédente. Mon avis étant fortement biaisé et ayant tout de même été un minima diverti, je ne peux que vous encourager à vous faire le votre. »

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DÉPART PRÉVU À MINUIT.
CECI EST UN ALLER SANS RETOUR…

Résumé :
Lorsque le légendaire Hôtel Magnifique, qui se déplace par magie, apparaît dans leur ville, Jani et sa soeur Rosa saisissent leur chance et s’y font embaucher, malgré les réticences de Val, le ténébreux portier. Séparée de Rosa dès leur arrivée, Jani est emportée dans un tourbillon de luxe, de fêtes et de sortilèges. Mais elle comprend peu à peu que l’harmonie apparente qui règne dans l’hôtel n’est qu’une illusion. Que cache Alastair, l’inquiétant maître des lieux ? Et où est passée Rosa ? Avec pour seul allié Val, qui souffle avec elle le chaud et le froid, Jani va puiser en elle des ressources insoupçonnées pour tenter de libérer sa sœur et infléchir leur destin.

Chronique :
Fortement attiré par cette œuvre ayant eu droit à son petit succès sur la toile et ses réseaux, j’avoue avoir trouvé assez étonnant et hypocrite le choix de cette parution de la part de la maison d’édition qui n’a jamais pris la peine de traduire le dernier volet de l’excellente série Caraval de Stephanie Garber, dont l’univers et son légendaire lieu itinérant offrent bien des similitudes.

Des ressemblances qui, je dois bien l’admettre, ont fortement parasité et amputé mon plaisir de lecture ainsi que mon intérêt tant je n’ai pas réussi à me détacher de l’univers de cette dernière. Il faut bien admettre que, sans être désagréable et si la plume d’Emily J. Taylor se laisse lire, cette dernière n’est parvenue, ni à résonner en moi, ni à me bousculer comme a su le faire sa consœur au préalable. Je m’attendais à découvrir un monde aussi envoûtant que féerique et je n’ai retrouvé que la magie de ce dernier. Pour le reste, il m’a cruellement manqué de mystère et de charme pour être pleinement envoûté par cette œuvre. Pour autant, je ne l’ai totalement abhorrée et je reste convaincu que celle-ci saura séduire bon nombre de lecteurs mais je pense qu’il est préjudiciable de lire les deux œuvres l’une à la suite de l’autre tant une reste dans l’ombre de l’autre. Il en est de même du côté de l’intrigue bien trop alignée et similaire dans sa construction et son évolution, au final somme toute assez prévisibles.

Ainsi, je n’ai été nullement surpris et je ne peux en vouloir à l’auteure qui offre un roman complet du prologue à l’épilogue. J’ai d’ailleurs pris plaisir à découvrir cet étrange et mystérieux Hôtel dans lequel magie et secrets font bon ménage et apportent quelques péripéties et autres retournements de situations divertissants et distrayants à se mettre sous la dent. Néanmoins et là où le bât blesse reste la construction et le cheminement des protagonistes principaux, formé d’une sororité – une fois de plus me rappelant fortement Caraval – ne parvenant également à me charmer et encore moins à m’émouvoir. Là où la relation puissante et touchante entre les attachantes sœurs de Stephanie Garber était parvenue à m’atteindre, celle dévoilée s’est dévoilée assez insipide. La faute à une plume parfois assez cartésienne, manquant de poésie et de profondeur dans l’évocation et le traitement des sentiments des personnages peuplant l’aventure. Pour les autres et malgré leur attrait, ceux-ci ne me marqueront qu’un trop cours instant et se révèlent ainsi peu mémorables.

C’est pourquoi et quand bien même son mystérieux et alléchant univers, Hôtel Magnifique n’est parvenu à me bousculer comme je l’aurais voulu. Ayant encore vivement l’intérêt suscité en moi par celui de Caraval, il est indéniable que je suis passé à côté de cette lecture semblant avant tout une inspiration de la précédente. Mon avis étant fortement biaisé et ayant tout de même été un minima diverti, je ne peux que vous encourager à vous faire le votre.