Les Etoiles de Noss Head, tome 2 : Rivalités de Sophie Jomain

Note : ★★★★☆ — « Malgré certaines facilités récalcitrantes, j’ai davantage apprécié cette relecture qui amorce une orientation bien plus aboutie pour les tomes à venir. D’autant plus qu’au vu de la finalité de celui-ci, nul doute que Sophie Jomain a bien des cartes à abattre quant à son univers ainsi que ses personnages qui n’ont pas dit leur dernier mot. »

Résumé :
Pour moi, une nouvelle vie commençait : l’université à St Andrews avec Leith, mon petit ami loup-garou. J’avais espéré que le calme était revenu, que je vivrais ma première année de fac comme n’importe quelle jeune fille, ou presque. Douce utopie, rien ne se passe jamais comme on le voudrait.
Il fallait qu’ils se fassent la guerre, c’était plus fort qu’eux. Leur haine ancestrale allait les pousser à bout. J’étais dépassée.
Je n’en avais aucune idée alors, mais les forces qui devraient s’affronter allaient au-delà de tout ce qu’on peut imaginer.
J’étais au moins sûre d’une chose : tôt ou tard, je paierais les pots cassés. Peut-être même que je ne m’en sortirais pas indemne.

Chronique :
Suite à ma dernière relecture du premier volet et de l’impression d’avoir été bien trop critique quant à ce dernier, je dois bien reconnaître l’avoir été tout autant avec celui-ci lorsque je me relis. Car bien qu’encore assez facile et débordant parfois des stéréotypes du genre, j’ai une fois de plus apprécié le contexte logique que prend la tournure des événements de nos héros et leur amour interdit.

Commençons par le récit. Comme avec le premier tome, le résultat manque quelque peu d’originalité et de suspens. Tout se devine au fil des pages et j’avais déjà repéré les intentions des personnages, bons comme mauvais, avant que Sophie Jomain ne me les dévoilent. Sans s’en rendre compte, l’auteure laisse beaucoup trop d’indices quant à la tournure que cette dernière décide de donner à son intrigue et cela m’a empêché d’attiser ma curiosité ainsi que mon intérêt pour être totalement transporté par ce chapitre. De ce fait, je me suis parfois ennuyé dans la première partie de ce roman. Heureusement le final m’a complètement emballé. Même si je m’y attendais dans les grandes lignes, le style de l’auteure a eu raison de moi et je veux savoir ce qu’il adviendra de notre héroïne et son nouveau clan.

Continuons avec les personnages. Je n’arrive toujours pas à m’attacher outre mesure à notre jeune héroïne, Hannah, du fait d’un comportement exacerbant. Son manque de maturité saute encore plus aux yeux avec ce tome et combien de fois j’ai eu envie de lui couper sa langue que celle-ci tire bien trop souvent. Même si elle se révèle être courageuse par moment, son entêtement à se croire invincible m’a quelques fois dérangé, à croire qu’elle cherche à mourir inutilement. D’autant plus que ce qui lui fait surtout défaut reste sa naïveté ou son innocence, c’est selon. Comment fait-elle pour ne pas s’apercevoir un minimum de ce qui se trame autour d’elle ?
Même constat pour Leith, une fois de plus trop lisse dans son comportement et sa manière d’être. J’ai eu l’impression que dessous son physique d’apollon, si souvent suggéré par l’auteure, n’existait que du vide. Son attitude protecteur est vraiment trop étouffante. Il en est de même pour ses acolytes et la bande qu’ils forment. À part prouver qu’ils étaient dotés d’une force hors du commun, dont on se doutait déjà, l’auteure ne prend pas la peine d’appuyer plus sur les liens, hiérarchiques ou non qui les unissent tous. Exceptions faites pour Georgia et Darius qui se démarquent amplement et qui, j’espère, se dévoileront encore plus dans les prochains volumes.

Fort heureusement pour moi, Sophie Jomain nous en dévoile encore plus sur les légendaires créatures obscures qui peuplent cette saga et étoffe davantage son univers fantastique et un tant soit peu mystérieux. J’apprécie réellement l’effort qu’elle se donne pour nous dévoiler d’où provient leur existence et ce qu’elle recèle. Ainsi, j’ai adoré découvrir leur mode de vie et les traditions qui s’y attachent. De plus, son style d’écriture est là aussi à saluer. Malgré ses nombreux clichés et autres facilités, sa plume est vraiment des plus efficace et fluide. A tel point que j’ai relu d’une traite ce volet. Celle-ci démontre tout son talent dans l’action où le rythme s’accélère mais ne parvient pas encore à me toucher lorsqu’il s’agit de romance ou de tristesse. Peut-être cela vient-il du fait que je n’arrive pas à m’attacher un minimum à ses protagonistes. J’ai trouvé aussi quelques répétitions au cours de ma lecture même si cela n’a entaché en rien mon divertissement.

Comme précédemment et malgré certaines facilités récalcitrantes, j’ai davantage apprécié cette relecture qui amorce une orientation bien plus aboutie pour les tomes à venir. D’autant plus qu’au vu de la finalité de celui-ci, nul doute que Sophie Jomain a bien des cartes à abattre quant à son univers ainsi que ses personnages qui n’ont pas dit leur dernier mot.