Historique

Les Sorcières de Vardø d’Anya Bergman

Note : ★★★★☆ — « Bien que j’ai apprécié Les Sorcières de Vardø, il m’a manqué un je ne sais quoi pour être totalement convaincu et touché par ce roman. La plume de l’auteure est loin d’être désagréable et son œuvre déborde de passion et d’inspiration. C’est pourquoi et si le sujet vous intéresse, je suis certain que le travail effectué par cette dernière mérite d’être découvert. »


« Plus redoutables que le roi, aussi sauvages que les terres de Norvège, les sorcières de Vardø incarnent l’inquiétante puissance de femmes prêtes à tout pour retrouver leur liberté. »

Résumé :
Norvège, 1662. Le jour où la veuve Zigri s’éprend d’un homme marié, elle est emprisonnée pour sorcellerie dans la sinistre forteresse de Vardø. Sa fille, Ingeborg, décide alors de tout mettre en oeuvre pour la sauver. Anne Rhodius, ancienne maîtresse du roi du Danemark, croupit, elle aussi, dans une cellule de la prison. Pour retrouver son rang, ira-t-elle jusqu’à trahir celles dont elle partage le sort ?

Chronique :
Derrière les réécritures des procès de sorcières se cachent bien souvent des tragiques destins de femmes fortes et courageuses, faisant peur aux hommes mais surtout à leur autorité mais également de séduisants récits à l’ambiance envoûtante et immersive. Éléments que j’ai retrouvé dans Les Sorcières de Vardø qui a su me séduire grâce à ses pertinents portraits même si je m’attendais à une tonalité plus forte et percutante.

En effet et non sans être des plus plaisante à parcourir, il est vrai que la plume d’Anya Bergman n’est parvenue à pleinement me séduire comme d’autres avant celle-ci. Un je ne sais quoi, que je ne sais d’ailleurs décrire, m’a parfois manqué et j’avoue regretter ce constat qui se veut à l’opposé de ce que je pensais ressentir. Néanmoins et malgré cette absence, j’ai été sensible à l’implication réalisée par la romancière quant à la passion que celle-ci ressent et met, merveilleusement, en valeur envers cette funeste et sombre période vécue par les nombreuses victimes de ces tristement célèbres procès. En ce sens, je ne peux qu’approuver le salut et la rédemption que l’auteure permet à ces martyrs en leur offrant à leur tour la voix et surtout les témoignages que ces dernières n’ont jamais pu exprimer. Ainsi et bien que violent et difficile à découvrir, je me suis imprégné des destins d’Ingeborg et d’Anne, toutes deux devant se dresser face à une société les condamnant de tous les maux.

Bien que je reste toujours aussi effaré des conditions de vies de l’époque et encore plus en ce qui concerne celle des femmes, je reste tout de même impressionné par la place importante des superstitions en ces sombres temps et nos dames ne dérogent nullement à la règle. Ainsi et piégées par leurs conditions mais aussi par le patriarcat de l’époque, c’est une véritable chasse à l’homme que nous dresse Anya Bergam. En s’inspirant de faits réels, cette dernière dévoile une touchante et authentique, parfois ponctuer de quelques longueurs il est vrai, intrigue dans laquelle il est impossible de ne pas faire preuve d’empathie envers les personnages devant tant d’injustice. Néanmoins et malgré les épreuves qui attendront ces derniers, il est vrai que je ne suis, également, pas parvenu à m’attacher totalement à elles deux. Ainsi et sans être des plus déplaisantes, il est vrai que je pensais être plus ému par ma lecture quand bien certains passages restent bousculants et parfois surprenants de part les quelques révélations avant-gardistes et pertinentes effectuées de la part d’Anya Bergman. Cette lecture m’a souvent fait écho à celle de Kiran Millwood Hargrave et son œuvre, Les Graciées synonyme de rendez-vous manqué pour ma part.

Finalement et bien que j’ai apprécié Les Sorcières de Vardø, il m’a manqué un je ne sais quoi pour être totalement convaincu et touché par ce roman. La plume de l’auteure est loin d’être désagréable et son œuvre déborde de passion et d’inspiration. C’est pourquoi et si le sujet vous intéresse, je suis certain que le travail effectué par cette dernière mérite d’être découvert.

20 commentaires sur “Les Sorcières de Vardø d’Anya Bergman

  1. Ah ! Je me disais bien que « Vardø » me disait quelque chose et, comme tu le soulignes vers la fin de ton avis, c’est via le roman Les Graciées de Kiran Millwood Hargrave. Je ne sais pas si je tenterai Les sorcières de Vardø, car la couverture ne m’inspire pas tellement et tu sembles assez mitigé…

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  2. Même si l’écriture de l’autrice ne t’a pas entièrement emporté et que l’attachement aux personnages ne s’est pas fait, le fait que le roman soit inspiré de faits réels et montre l’injustice de l’époque vécu par tant de femmes et les héroïnes le rend tentant. Sans être une priorité, je le découvrirai avec plaisir.

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  3. Je l’ai vu passer et je me demandais ce qu’il valait, alors d’ores et déjà, un grand merci pour ce retour très éclairé, comme toujours !

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  4. Dommage que tu n’aies pas été entièrement convaincu, avec un tel pitch, ça semblait être une lecture faite pour toi 😉

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  5. Je verrais si je vois d’autres chroniques passer sur ce roman pour me décider. Si je me maisse tenter, ce sera peut-être par un prêt à la bibliothèque.
    Merci pour cette belle chronique.

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