Historique

L’orpheline de Foundling de Stacey Halls

Note : ★★★★★ — « Stacey Halls m’a de nouveau envoûté avec ce nouveau roman. J’ai adoré retrouver sa plume et son style poétique et chaleureux malgré la dureté et la cruauté du sujet abordé par cette dernière. C’est sans surprise que j’ai dévoré cette lecture qui m’aura fait vivre de vives et fortes émotions tout en m’évadant avec facilité quelques instants. »


Rien n’est plus dangereux qu’une mère en colère.

Résumé :
Londres, 1748. Bess Bright, vendeuse sur le marché aux poissons de Billingsgate, est contrainte de confier son bébé Clara à l’orphelinat de l’Hôpital de Foundling. Six ans plus tard, elle est prête à accueillir son enfant qu’elle n’a jamais oubliée. Mais quand elle se présente à l’orphelinat, on l’informe que sa fille a été récupérée par une femme se faisant passer pour Bess.
À moins d’un kilomètre de l’institution, une jeune veuve vit recluse depuis dix ans dans une sublime demeure. Quand un ami la persuade d’engager une nourrice pour sa fille, elle est d’abord réticente à l’idée d’héberger une étrangère. Mais alors que son passé menace de faire voler en éclats le monde qu’elle s’est minutieusement construit, elle se laisse apprivoiser par cette nourrice si prévenante à l’égard de sa fille…

Chronique :
Stacey Halls m’ayant totalement envoûté avec sa première et précédente œuvre que j’avais très envie de retrouver sa plume et son style. Je suis plus que joie d’affirmer que ce roman m’a une fois de plus confirmé mon amour pour cette auteure et ses histoires riches et sources de voyage et d’évasion.

Bien que le sujet me paraissait assez fort et sensible, j’avais quelques craintes quant à retrouver certains aspects identiques à son précédent roman et finalement l’auteure parvient parfaitement à s’émanciper et offre ce que cette dernière sait écrire de mieux, une histoire sensible et poignante dont j’ai été plus que réceptif. C’est simple, j’ai été bouleversé par cette intrigue qui regorge de sensibilité, de cruauté et pourtant de poésie et d’espoir. Je ne saurais mettre des mots sur les maux qu’est parvenue à me procurer l’auteure. En effet, cette dernière réussit de nouveau à m’ensorceler dès les premières pages de son roman à l’ambiance unique et à l’atmosphère chaleureuse. C’est pourquoi et malgré la dureté du sujet, je n’ai cessé d’être épaté devant tant d’optimisme et de bonté. Jamais Stacy Halls donne dans le mélodrame ce qui lui permet de conter d’incroyables réalistes histoires historiques. Grâce à son style fluide et pertinent, ce voyage temporel a été d’une facilité déconcertante et résulte un incroyable succès me concernant. J’ai d’autant plus apprécié découvrir un nouvel aspect de la place de la femme au sein de la société à l’époque en découvrant celle d’une fille-mère. A travers son héroïne, cette dernière dépeint toute la cruauté et la dureté dont souffraient les mères célibataires et sans le sous par le passé. En s’inspirant de faits réels, l’auteure apporte un large pan de réalisme à sa fiction, conférant à L’Orpheline de Foundling une dimension extrêmement touchante et poignante. Je n’ai cessé d’être peiné mais aussi et avant tout révolté par le sort qui attendait notre chère Bess. Cette dernière se voit dans l’obligation d’abandonner son enfant à l’orphelinat mais le pire reste que ce dernier déborde de demandes et que la possibilité pour les demandeuses de voir leurs enfants élever par d’autres est réalisée sous le coup du hasard à l’aide de pierres de couleurs. Je ne sais pas si ce procédé est purement authentique mais il m’a fortement écœure et insurgé. Fort heureusement, le destin de notre jeune maman est de son côté. Ainsi, cette dernière offre un avenir serein à sa progéniture le temps pour celle-ci d’économiser un avenir certain à cette dernière lorsqu’elle l’a récupérera. Malheureusement et malgré la dureté de cette épreuve, la vie n’épargnera pas notre héroïne lorsqu’elle découvrira qu’une femme a tout simplement détourner son identité afin de lui voler sa petite et tendre Clara. S’en suivra alors un fort et compliqué combat entre une mère et son enfant ainsi que l’usurpatrice d’identité.

En ce sens, il est indéniable que je ne pouvais que très vite m’attacher à Bess. Cette jeune femme s’est très justement dévoilée sensible et aimante, accentuant encore davantage mon empathie envers celle-ci. Je n’ai cessé de tenter de me mettre dans sa situation afin de mieux comprendre encore ses sentiments pourtant déjà bien plus qu’évidents. Pour autant et bien que compréhensibles, certains m’ont paru assez douteux et parfois égoïstes apportant une dimension humaine et une certaine nuance à ce personnage. Ainsi, Stacey Halls offre de nouveau une héroïne entière et parfaitement nuancée, bien loin de l’image lisse et transparente qu’aimerait en faire la société d’antan. Par ailleurs, Bess n’est finalement pas la seule héroïne de cette émouvante histoire puisque l’auteure fait le choix d’offrir le point de vue d’Alexandra, cette femme dessinée sous de peu attrayants traits. Étonnement et à l’image de sa comparse, j’ai appris à apprécier ce protagoniste qui me semblait fortement antipathique et détestable. Ainsi, avec surprise et non sans plaisir, mes sentiments pour cette magnifique fresque féminine n’a cessé d’évoluer au rythme de leur propre évolution. J’ai totalement adoré cette inconstance concernant les sentiments et autres émotions que ces dernières peuvent dégager car cela permet à l’auteure de conférer à ses femmes de caractères une maturité et un aboutissement des plus louable et salvateur qui soit et permet au lecteur de découvrir des personnages parfaitement construits.

En conclusion, Stacey Halls m’a de nouveau envoûté avec ce nouveau roman. J’ai adoré retrouver sa plume et son style poétique et chaleureux malgré la dureté et la cruauté du sujet abordé par cette dernière. C’est sans surprise que j’ai dévoré cette lecture qui m’aura fait vivre de vives et fortes émotions tout en m’évadant avec facilité quelques instants.

8 commentaires sur “L’orpheline de Foundling de Stacey Halls

  1. Un roman qui a l’air intense en émotions ! Les auteur(e)s qui arrivent à nous faire apprécier des personnages de prime abord antipathiques me fascinent ainsi que ceux qui comprennent que c’est dans la nuance que naissent les personnages les plus marquants… Or, on semble tomber dans ce schéma ici !

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    1. Oh oui, j’ai littéralement vécu cette lecture et c’est ce que j’adore avec cette auteure.
      J’ai vraiment été épaté par l’évolution de mes sentiments concernant les personnages de ce roman ce qui m’a permis l’en apprécier encore davantage. Effectivement, c’est tellement passionnant qu’un protagoniste ne soit pas tout bon ou tout mauvais.

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    1. C’est avec plaisir, c’est une auteure que j’apprécie particulièrement. A tel point qu’après ma lecture, j’ai entamé une relecture de son précédent roman. J’espère que cette lecture te satisfera autant que moi !

      Aimé par 1 personne

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