Campus Drivers, tome 3 : Crashtest de C. S. Quill

Note : ★★★★☆ — « Même si je n’ai pas retrouvé toutes les vibrations et la magie du premier volet, celui-ci m’a bien plus convaincu et captivé que son prédécesseur. J’ai apprécié la maturité et la profondeur de l’intrigue et surtout de ses personnages qui démontrent une véritable évolution quant au style de C. S. Quill qui se démontre toujours aussi addictif et accrocheur. »

« Chaque fois que ma bouche revient sur la sienne, c’est comme si je reprenais mon souffle. »

Résumé :
Lorsque Lewis se retrouve avec trois meilleurs amis en couple et une stagiaire à former pour la relève des Campus Drivers, son dernier semestre à la fac prend une allure de cauchemar. Sans compter que la stagiaire en question n’a rien de l’élève parfaite !
En débarquant dans une nouvelle université, Amy a promis à sa soeur de se tenir aussi loin que possible des ennuis. Alors, quand Lewis Conley lui propose une période d’essai en tant que chauffeur, c’est l’occasion rêvée de se ranger… Et de passer du temps avec celui pour qui elle craque malgré elle.
Mécanicienne hors pair, elle va devoir apprendre à ses dépends que la mécanique du coeur est encore plus complexe qu’il n’y paraît.
Quant à Lewis, la course sauvage dans laquelle Amy va l’entraîner risque de le faire dévier de sa trajectoire toute tracée.

Chronique :
Après un excellent premier tome et une suite presque aussi bonne, j’avais très envie de retrouver la plume de C. S. Quill et même si Lewis n’était pas le personnage que je voulais le plus découvrir – Adam méritait aussi son histoire – j’admets avoir été plus que surpris par ce dernier volet à des années lumières de ce que nous a précédemment proposé l’auteure tout en restant dans sa continuité.

Effectivement, j’ai trouvé l’intrigue de ce chapitre beaucoup plus mature et la romance bien plus profonde que précédemment. Cette nouvelle orientation est pour la moins salvatrice tant celle-ci permet à l’auteure d’apporter un renouveau et un rafraîchissement captivant pour cette série et intriguant pour le lecteur. J’ai vraiment été étonné de cette dimension bien plus dynamique et portée sur l’action grâce aux dangereuses et haletantes courses de voitures et autres rodéos digne de Fast and Furious que C. S. Quill n’hésite d’ailleurs pas à mentionner en début d’ouvrage en dédicaçant son œuvre à Vin Diesel. Je suis vraiment épaté de la capacité de cette dernière à nous proposer une série de romans avec de nombreux thèmes variés et toujours différents. Néanmoins, il m’a semblé que cette fois-ci, ces derniers se démontraient bien plus audacieux, moins ordinaires et forts atypiques. Cependant et pour le reste et quand bien même celle-ci parvient à se démarquer, sa romance reste dans la même trempe que les deux précédentes ce qui ne dénature nullement ce volet du reste de la saga. Ainsi, j’ai suivi avec intérêt cette énième histoire d’amour et même si le rythme de celle-ci se veut plus pêchu et percutant, j’avoue ne pas avoir ressenti les mêmes émotions que lors de ma lecture initiale. Sans avoir été insensible, je n’ai pas retrouvé toute la résonnance que j’ai tenté de retrouver en vain. M’est égal, C. S. Quill délivre une fois de plus un écrit purement addictif et d’une fluidité redoutable dont l’univers mécanique semble quelque peu davantage développé et porté par des personnages finement construits et travaillés.

A commencer par Amy cette nouvelle venue qui a très rapidement fait de l’ombre à notre célèbre Campus Driver, Lewis. En effet, cette jeune femme mystérieuse, sombre et assez borderline de suite capté mon attention. Il faut dire que ce personnage torturé cache bien des blessures et des secrets. Par conséquent, cette dernière brille par sa sombreur et sa noirceur, toutes deux dissimulées sous une carapace formée d’un caractère intrépide et d’une violence assez excessive. Ainsi, j’ai fait face à une héroïne bien moins lisse que précédemment et j’ai adoré ce très net contraste jurant parfaitement. D’autant plus que C. S. Quill ne tombe jamais dans l’excès ou la caricature et dessine un portrait des plus captivant et intéressant à découvrir. Malheureusement c’est ainsi que le bât blesse tant j’ai peiné à trouver un réel intérêt à notre acolyte Lewis. La faute à une différence de construction assez déroutante entre l’aperçu que l’auteure nous en avait fait par le passé et le personnage qu’elle présente finalement dans Crashtest. Je m’attendais à retrouver un protagoniste toujours aussi enjoué et espiègle et j’avoue qu’il m’a semblé que sa malice s’effaçait au profit d’une maturité qui lui sied bien mais qui se démontre un poil trop rapide et surtout radicale. Néanmoins et malgré ce détail assez dérangeant, j’ai pris plaisir à découvrir la vie de ce dernier et je dois bien admettre qu’il forme, avec Amy, le duo le plus explosif et palpitant à suivre. Leur alchimie grandissante m’a d’ailleurs fort convaincu, tout comme la tension permanente de l’évolution de leur relation qui semble bien souvent vouée à l’échec. Néanmoins, j’avoue qu’il m’a parfois manque de sensualité et de douceur dans leurs échanges assez houleux. Mieux encore et dernier volet oblige, j’ai adoré que C. S. Quill revienne également sur la vie et le devenir de chacun et j’avoue que je ne serais pas contre une série dérivée de cet univers tant cette dernière laisse à son œuvre un véritable champ des possibles.

Finalement et même si je n’ai pas retrouvé toutes les vibrations et la magie du premier volet, celui-ci m’a bien plus convaincu et captivé que son prédécesseur. J’ai apprécié la maturité et la profondeur de l’intrigue et surtout de ses personnages qui démontrent une véritable évolution quant au style de C. S. Quill qui se démontre toujours aussi addictif et accrocheur.