Fantasy

Rozenn, tome 1 de Laëtitia Danae

Note : ★★★★★ — « Si vous recherchez une lecture dépaysante, palpitante et passionnante à la fois, je ne peux que vous encourager à plonger au cœur des merveilleuses et dangereuses contrées dévoilées avec richesse et détails par Laëtitia Danae. Le folklore de l’est et sa mythologie orientale sont merveilleusement mis à l’honneur et se dévoilent totalement séduisants et envoûtants, à l’image de Rozenn dont la destinée m’a plus que charmé. »

Résumé :
Rozenn Kaplang est une djinn. Durant de longues années, son peuple a souffert de la domination des dagnirs, mais si l’esclavage est officiellement aboli, la liberté, elle, garde un goût amer. Et si une union entre princes et princesses de ces différentes tribus permettait de tirer un trait sur un douloureux passé ?

Chronique :
Toujours dans le but d’assouvir ma soif mythologique j’ai, cette fois-ci, décidé de m’attaquer à un univers oriental des plus fascinant, celui des djinns. Mon choix s’est porté sur Rozenn qui prenait la poussière dans ma PAL depuis sa sortie en format poche et je me suis dit qu’il était grand temps de remédier à cette situation. Néanmoins, c’est assez craintif que je me suis lancé dans cette aventure tant j’ai en souvenirs de Laëtitia Danae et son œuvre Lune Pourpre une plume manquant d’aisance et d’immersion. Pour autant et étonnamment, ce premier volet s’est dévoilé d’une grande réussite à tel point que je n’ai pu m’empêcher de le dévorer.

Il faut dire que l’univers dépeint par cette dernière se démontre d’une délicieuse et envoûtante richesse et son style s’est dévoilé des plus immersif possible cette fois-ci. J’ai adoré mon incursion au sein des merveilleux et séduisants paysages esquissés à l’image des plus beaux contes orientaux tel Mille et une nuits. De chatoyantes et chaleureuses contrées m’ont ouvert leurs portes et j’ai été bien plus que saisi par ce sentiment d’évasion qui n’a m’a pas quitté un seul instant. D’autant plus que derrière ses doux environnements, Laëtitia Danae explore une mythologie aussi suave que merveilleuse à découvrir. J’avais déjà pu pénétrer en ces divines et mirifiques légendes grâce à de précédentes lectures mais celle-ci ne m’avaient pas paru aussi saisissante que Rozenn. Cet intérêt n’aurait pu naître sans la richesse de la plume de l’auteure dont les détails fournis permettent une large vision des us et coutumes orientales et païennes à la fois. Ainsi, entre mythologie et ésotérisme, j’ai eu l’honneur de rencontrer un monde dans lequel bien des dangers et des menaces rodent en conséquences d’une guerre ancestrale et responsable d’une violente subordination hiérarchique entre deux peuples, celui des djinns, créatures surnaturelles et esclaves et les dagnirs, formés de mortels tels les sultans et autres castes élevées socialement. Bien que l’esclavagisme des créatures surnaturelles ne semble plus exister, demeure encore au sein de la cité impériale un néfaste commerce lié au fluide contenu dans le sang de ces derniers et offrant à celui qui s’y abreuve d’étranges facultés. A l’abri de cette injuste vie et entourée des siens au sein de son refuge, notre héroïne Rozenn, ainsi que ses sœurs, se voient dans l’obligation d’évoluer au sein du sultanat afin de mainteneur la fragile paix de leur monde en épousant l’un des trois fils du sultan au pouvoir. Révoltée par ses découvertes à venir mais aussi par la naissance de certains sentiments, s’en suivra alors une intrigue des plus palpitante et captivante à parcourir.

D’autant plus et alors que je craignais quelques facilités scénaristique et une certaine prévisibilité des faits à venir, j’admets volontiers m’être totalement laissé berner par Laëtitia Danae. Toute la simplicité dévoilée dans les prémices de son scénario sont à l’image de la complexité de celui-ci qui ne cesse de se développer au rythme de ces courts mais effrénés chapitres. Ainsi, j’ai autant adoré découvrir les coulisses du fonctionnement de la capitale, que découvrir les enjeux politiques ainsi que les jeux de cœur et de cour. Chaque dimension de ce premier volet se veut passionnant et j’ai vibré au rythme des retournements de situations et autres révélations que je n’ai nullement soupçonné ni vu venir. La finalité de ce premier tome est si puissante et épatante que je suis plus que ravi de détenir la suite que je ne peux m’empêcher de débuter une fois cette chronique réalisée. Ce délicieux constat, je le dois à Rozenn et à elle seule. J’ai de suite été intrigué par cette jeune demoiselle qui malgré son confort de vie, comparé à ses comparses, fait preuve d’un altruisme et d’une sensibilité sans faille. Ajoutez à cela une bonne dose de rébellion et une certaine fureur coulant dans ses veines et vous voilà face à une héroïne en devenir des plus prometteuse et intrépide. Cette dernière devra compter sur son jugement pour déplacer ses pions sur cette percutante partie de jeu d’échec mais cette dernière n’est-elle pas à son insu le plus puissant et dangereux pion ? J’ai été sensible à ce flou permanent entre les actions menées par notre mystérieuse djinn et ses répercutions sur l’intrigue politique en cours. Ainsi cette dernière devra former d’étonnantes et détonantes alliance avec l’un ou l’autre des fils de cette souveraine famille mais, peut-elle faire le poids face au manipulateur et si charmeur sultan ainsi qu’à sa calculatrice femme, que j’ai tant adoré détester. Une chose est certaine, une fois en plein cœur de l’intrigue, un délicieux vent de récolte n’a cessé de me bercer.

C’est pourquoi, si vous recherchez une lecture dépaysante, palpitante et passionnante à la fois, je ne peux que vous encourager à plonger au cœur des merveilleuses et dangereuses contrées dévoilées avec richesse et détails par Laëtitia Danae. Le folklore de l’est et sa mythologie orientale sont merveilleusement mis à l’honneur et se dévoilent totalement séduisants et envoûtant, à l’image de Rozenn dont la destinée m’a plus que charmé.

32 commentaires sur “Rozenn, tome 1 de Laëtitia Danae

  1. Ah mais oui, depuis le temps que je la vois passer, je suis sûre que ça va me plaire en plus ! Ambiance 1001 nuits, djinns… je l’ai enfin mise dans ma wishlist cette saga !

    J’aime

    1. Comme quoi tout peut arriver car comme je le disais à Tachan, je n’ai pas apprécié Lune Pourpre et j’ai abandonné Fleurs d’Oko… Frozenn est vraiment d’une trempe ça ne fait aucun doute !

      Aimé par 1 personne

  2. J’ai l’intégrale dans ma PAL numérique. J’espère autant l’apprécié que toi. C’est un univers qu’on rencontre peu. Je me demande si Les princes de feu n’est pas un peu dans le même univers. Je l’ai lu l’an dernier mais j’ai un gros doute 🤔

    J’aime

    1. Et bien si tu apprécié ta lecture passée, celle-ci devrait te plaire tant effectivement il demeure quelques solitudes avec le folklore spécifique des djinns. Concernant l’univers et son ambiance on se rapproche aussi de La Cité de Laiton.

      Aimé par 1 personne

  3. J’avais lu un extrait pour me faire une idée de la plume: j’étais tentée par une histoire avec des djinns, mais je craignais que ce soit trop axé romance YA pour moi. Finalement je n’avais pas suffisamment accroché pour me lancer. Par contre d’après ton avis, je pense que ça peut plaire à ma nièce, je lui note ce titre 🙂
    Si tu es toujours dans un mood mythologie, je te conseille les livres de Léa Silhol, c’est un peu son fond de commerce ^^

    J’aime

    1. Effectivement, ça reste du bon YA et si tu n’apprécies guerre ce genre, je peux comprendre tes craintes même si l’univers se veut merveilleux.
      Je note l’auteure mais sa biblio semble assez conséquente, as-tu un ouvrage en particulier à me recommander ?

      Aimé par 1 personne

      1. Oui, elle est très prolifique et la plupart de ses livres se situent tous plus ou moins dans le même univers. Tu peux commencer par Les Contes de la Tisseuse ou par Conversations avec la Mort, ce sont ses 2 premiers recueils de nouvelles parus, ils sont très bons 😉

        J’aime

      2. Je ne suis pas spécialement adorateur du format nouvelles mais si ça peut me permettre de mettre un pied à l’étrier, je peux me laisser tenter par Les Contes de la Tisseuse.
        Merci à toi pour les recommandations 😉

        Aimé par 1 personne

      3. Je n’aime pas les nouvelles, j’évite ce format, d’habitude. Mais avec Léa Silhol ça passe tout seul 😉
        Bonne lecture 😉

        J’aime

  4. J’avais aussi beaucoup aimé ce premier tome pour ce décor mythologique mais pas que. La suite ne m’avait pas autant enthousiasmée ^^!
    Après si tu cherches des récits ancrés dans une mythologie même inventée, j’avais eu un gros coup de coeur pour La trilogie de l’héritage de N.K.Jemisin à l’époque. Ça a été réédité en poche y a pas longtemps 😉

    J’aime

    1. Je ressors complètement charmé de cette lecture et des plus surpris. Nul doute que l’auteure a grandement évolué tant son style m’a bien plus convaincu qu’avec Lune Pourpre. J’ai adoré l’univers, l’ambiance et les personnages de ce premier volet et, j’espère que la suite me ravira davantage dans ce cas.
      Je serais curieux de découvrir ton avis complet à la suite de ma lecture.
      Concernant La trilogie de l’héritage, je l’avais repérée mais si tu me la recommande, je la place de suite dans ma WL.

      Merci à toi ! Et si tu cherches à retrouver l’orient et sa magie, je ne peux que te recommander à mon tour la trilogie Daevabad de S. A. Chakraborty sortie également en poche il y a quelques semaines.

      Aimé par 1 personne

      1. Tu dois avoir mon avis dispo sur le blog normalement. En tout cas ton enthousiasme fait plaisir à voir et n’aurais-je pas tant de lectures en retard, j’y replongerais !
        Je note ta reco également, je vais aller regarder ça car c’est une ambiance qui me plaît mais que je rencontre trop peu souvent dans les lectures. Merci !

        J’aime

      2. Tu me connais, je me suis déjà rendu sur ton blog pour découvrir ton élogieux avis 😉
        Et bien si tu te laisses tenter, mes avis sont également en ligne, je serais ravi de te lire sur le sujet !

        Aimé par 1 personne

      3. Je vais aller lire ça dès que j’aurais fini d’écrire mes dernières chroniques, car à force d’être ici ce matin, je n’avance pas lol
        Dur dur de trouver la motivation un dimanche matin ^^’

        J’aime

      4. C’est bien pour ça que je préfère écrire mon ressenti aussitôt la dernière page tournée car je me connais, si je me lance dans une autre activité, je n’y reviendrai pas 🙂

        Bon courage à toi et excellent dimanche !

        J’aime

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.