Classique

Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell

Note : ★★★☆☆ — « Quand bien même je suis ravi d’avoir pu découvrir à mon tour ce chef d’œuvre de la littérature américaine, je ressors plus que déçu et mitigé de ce dernier. Je ne retiendrais de celui-ci que son ambiance saisissante et transcrite avec réussite tant le reste m’a paru bien trop chevaleresque et fougueux. A l’image du caractère déplaisant de Scarlett qui m’a semblé fortement antipathique. Néanmoins, l’aspect théorique me pousse à vous encourager à découvrir cette large fresque historique. »


Couronné par le prix Pulitzer en 1937, et triomphalement adapté au cinéma, cette fresque intemporelle sur l’amour et la guerre est un best-seller absolu.

Résumé :
1861, Géorgie. Scarlett O’Hara a seize ans. Elle a devant elle l’avenir radieux d’une riche héritière de Tara, une importante plantation de coton. Mais la guerre civile est sur le point de plonger dans le chaos le pays tout entier, et Scarlett a le coeur brisé : Ashley Wilkes vient d’en épouser une autre. Pour fuir son chagrin, elle va s’installer à Atlanta, impatiente de goûter à l’énergie d’une grande ville. Là, un certain Rhett Butler, à la réputation douteuse de contrebandier, commence à s’intéresser à Scarlett et son caractère rebelle. Un duel de séduction s’engage alors, et ils vivront ensemble les pires heures du siège d’Atlanta.

Chronique :
Après quelques semaines sans découvrir de nouveaux classiques littéraires, il était temps de rectifier cette situation et c’est grâce à la merveilleuse édition réalisée par les Gallmeister, au couleurs de l’automne et donc idéale en cette saison, que je me suis enfin décidé à faire la rencontre de la célèbre Margaret Mitchell et son œuvre Autant en emporte le vent, qui a marqué des générations entières grâce à son adaptation cinématographique. N’ayant jamais eu l’occasion de visionner cette dernière, c’est avec un certain intérêt que je me suis plongé dans cet impressionnant mastodonte qui m’aura occupé la semaine durant.

Cependant et malgré mes nombreux efforts pour parvenir à apprécier ma lecture, je dois avouer ne pas avoir été saisi, convaincu et encore moins ému par ce chef d’œuvre littéraire. Pourtant, la première partie m’a fortement charmé pour son cadre spatio-temporel que je n’ai pas l’habitude de croiser dans mes lectures. Ainsi, découvrir l’Amérique et l’état de Géorgie d’antan avec ses us et coutumes de l’époque – et ce malgré l’approbation de l’esclavage – m’a plus que conquis et convaincu. Tout comme le discret portrait dressé de notre jeune et magnifique héroïne, Scarlett. De ce fait, c’est avec un intérêt et un entrain certains que j’ai parcouru les premières parties de ce roman jusqu’à ce que les choses se corsent et se gâtent de mon côté. D’une densité à toute épreuve, j’admets volontiers que, par moments, Margaret Mitchell m’a complément laissé sur la touche et c’est avec peu d’investissement que j’ai fait défiler les quasiment mille cinq cents pages d’Autant en emporte le vent.
Non pas que les nombreux et variés sujets traités par cette dernière ne m’ont nullement convaincu mais il est vrai que je ne suis pas un fanatique, ni un passionné de l’histoire de ce continent et que cela a quelque peu freiné ma curiosité. Néanmoins, découvrir la naissance d’Atlanta mais aussi les prémices ainsi que les conséquences de ce conflit civil que fut la guerre de Sécession et qui opposa les nordistes aux sudistes  m’ont apporté beaucoup d’éléments théoriques et historiques mais ne m’ont pas emporté pour autant – sans mauvais jeux de mots – et ce, malgré les nombreux et méticuleux détails et autres faits apporté par l’auteure. Pire encore, je n’ai pas apprécié le portrait ainsi que le traitement des personnes de couleurs réalisé par Margaret Mitchell. Certes, j’ai replacé le contexte historique de ce roman mais son discours m’a fortement gêné tant j’ai eu le sentiment que celle-ci approuvait et faisait l’apologie ce mode de vie. Il en est de même quant au Ku Klux Klan présent dans son œuvre qui, sans en réalisé une parfaite image, l’embellit cependant.

Pour autant et malgré ces quelques aspects improductifs selon moi, je ne peux nier qu’Autant en emporte le vent est un roman d’ambiance unique, merveilleux et saisissant à découvrir. J’ai adoré l’ambiance Far West et Cow-Boy de ce dernier qui m’a fait découvrir de chaudes et arides contrées dans lesquelles j’ai pris plaisir a m’immerger ces derniers jours. D’Atlanta, au domaine de Tara, la plantation de coton et bien d’autres paysages encore, tous sont parvenu à ma charmer grâce à leurs ambiances à la fois différentes et uniques et surtout, parfaitement retranscrites par Margaret Mitchell. En ce sens et malgré l’époque, sa plume s’est dévoilée extrêmement visuelle et son style d’une fluidité à toutes épreuves. J’ai été surpris par le modernisme de sa prose et je ne sais si ce constat est lié à la nouvelle traduction offerte par l’éditeur mais je peux vous assurer que sa plume n’a que très bien vieilli.
Exceptée son héroïne que j’ai trouvé antipathique au possible et bien trop souvent nocive à son environnement. A l’image d’Anna Karénine de Léon Tolstoï, je ne suis pas parvenu à m’attacher à cette dernière tant son caractère puéril et capricieux m’a trop souvent agacé. Par conséquent, ses choix reflèteront et seront le miroir parfait de sa personnalité vile et vindicative et quand bien même je peux comprendre certains de ces derniers, j’ai souvent eu le ressenti que ceux-ci servaient avant tout la direction chevaleresque et rocambolesque d’Autant en emporte le vent. Rythmée par des histoires d’amour impossibles ou toxiques, la vie de Scarlett n’est pas sans repos et c’est lassé que je l’ai accompagnée de bout en bout. D’autant plus que la finalité apportée à ce large portrait semble bien trop soudaine et abrupte et quelques réponses et autres éléments n’aurait pas été de refus.
Ainsi et étonnement, les héros de ce chef d’œuvre ne m’ont nullement convaincu et ne sont pas parvenu à me séduire comme ont réussi les protagonistes secondaires de ce classique. Effectivement, j’ai davantage été séduit par la douceur et la bonté de Mélanie, la rivale de Scarlett par exemple.

Finalement et quand bien même je suis ravi d’avoir pu découvrir à mon tour ce chef d’œuvre de la littérature américaine, je ressors plus que déçu et mitigé de ce dernier. Je ne retiendrais de celui-ci que son ambiance saisissante et transcrite avec réussite tant le reste m’a paru bien trop chevaleresque et fougueux. A l’image du caractère déplaisant de Scarlett qui m’a semblé fortement antipathique. Néanmoins, l’aspect théorique me pousse à vous encourager à découvrir cette large fresque historique.

Cette lecture a été réalisée à l’occasion du Pumpkin Autumn Challenge – 2022 : Menu Automne douceur de vivre – Catégorie Deux citrouilles en valent mieux qu’une.

50 commentaires sur “Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell

  1. J’ai eu les mêmes réserves que toi au sujet de ce grand classique… Le personnage de Scarlett est difficile à supporter et j’ai également été déçue par l’absence réelle de romance alors que j’en attendais une !

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  2. Au vu du nombre de commentaires de cet article ( j’arrive après la guerre, j’ai été arrêté à cause de mon POST-COVID!), je suis sûre qu’on te l’aura déjà dit mais il faut vraiment que tu regardes le film. Il te permettra de mieux comprendre le personnage de Scarlett et son histoire. C’est une héroine incroyable et qui va tellement évoluer au fil de l’histoire. Si tu le regardes, j’aimerai bien avoir ton retour, voir s’il a changé ou pas 🙂

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    1. Pas de panique, tu viens quand tu veux et surtout quand tu peux !
      J’espère que tu vas mieux et que ta santé est repartie de plus belle 🙂

      Concernant ton conseil, tous ont le même mais j’avoue que pour le moment il faut que je digère cette lecture si je veux apprécier ce film à la longueur assez discutable.

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      1. Oui ça va bien mieux, je te remercie! Ca fait du bien d’avoir de nouveau de l’énergie pour faire des choses! Même lire était compliqué, je lisais 10 pages et je m’endormais !

        Oui, prends le temps car effectivement il est long mais plein de péripéties, tu ne verras pas le temps passé! Il est vraiment bien fait pour un film déjà si ancien!

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  3. J’aimerais bien le découvrir un jour mais c’est vrai que, n’étant vraiment intéressée par cette période historique aux États-Unis, j’ai peur de m’ennuyer un bon moment dans cette lecture. Je n’ai pas vu le film, que quelques extraits, et ça ne présage pas que du bon pour ce livre qui reste néanmoins un classique de la littérature américaine.

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    1. Alors comme moi, je pense que ce roman te donnera quelques difficultés. D’autant plus qu’hors cadre historique, l’héroïne ne m’a pas convaincu et encore moins séduit. Ce qui n’a absolument pas été mon immersion même si je suis ravi d’avoir pu découvrir ce chef d’œuvre de la littérature américaine.

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  4. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai jamais été vraiment tentée pour découvrir ce classique… peut-être qu’un jour ? mais bon, ce n’est pas une priorité.

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  5. Ah, c’est dommage que tu n’aies pas accroché plus que ça ! Je précise que je suis une grande fan de cette histoire. Malgré sa nature calculatrice, j’adore Scarlett, et Melanie aussi. Je n’irai pas aussi loin en ce qui concerne Rhett, par contre. Bonne semaine !

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    1. Ce n’est pas bien grave, il s’agit de littérature américaine et j’avoue avoir quelques difficultés avec ces œuvres.
      Mélanie est sans conteste l’héroïne de cette œuvre pour ma part.

      Merci et belle semaine à toi aussi 🙂

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  6. j’ai adoré detester Scarlett dans le film! A voir si niveau du roman cela me fera le même effet! Dommage en tout cas que tu n’aies pas accroché; ce que tu dis de l’ambiance me tente bien en tout cas!

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  7. C’est vrai que Scarlett est odieuse, mais je me souviens surtout de Mélanie qui quand j’ai vu le film pour la première fois, m’avait semblé encore plus insupportable 😀
    J’ai adoré ce film, il faudrait que je me plonge dans le bouquin à l’occasion. Dommage que cela ne t’ait pas conquis, et encore plus dommage que tu n’aies pas envie de regarder le film, même si je te comprends après cette expérience de lecture mitigée. Mais snif quand même. Tu vas rater le « Taratata » de Vivien Leigh, trop triste ! Enfin, comme tu ne l’as pas appréciée, ça ne te manquera pas trop ^^

    Mais je te rejoins : la littérature américaine, c’est particulier. J’ai souvent eu des moments où je sentais que je n’avais pas en main les codes pour apprécier ce type de récits.

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    1. Oh, Mélanie plus insupportable que la perfide et calculatrice Scarlett, comment est-ce possible ?
      Je suis certain que si tu as apprécié le film, tu ne peux qu’apprécier ta lecture tant celui-ci semble fidèle mais, de mon côté, je t’avoue que la durée me laisse déjà perplexe. Cela dit, je ne serais pas contre une réadaptation de nos jours sous forme de mini-série.

      Nous sommes d’accord, déjà je trouve qu’ils vendent très mal leurs œuvres et que les résumés sont plus que trompeurs. Je m’attendais à vivre une histoire d’amour passionnée et passionnante et non une relation aussi malsaine. Je suis passé complètement à côté, un peu comme ma lecture de Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur.

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  8. Merci pour cet avis, ça m’aide à me remémorer cette lecture Contrairement à toi, j’ai adoré le personnage de Scarlett. J’ai une nette préférence pour les personnages anti-héros/anti-héroine. Je les trouve fascinant et j’adore détester leurs défauts. C’est compliqué à expliquer. 🙂
    Le film m’a énormément plu également !

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    1. Avec grand plaisir ! Ravi d’avoir pu raviver la flamme entre toi et Scarlett.
      Je ne suis pas contre les anti-héros mais là c’est beaucoup trop dans la surenchère. Dans le genre, Emma Bovary m’a semblé bien plus entendable.

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  9. Dommage que tu n’aies pas été « emporté » par ce roman, mais je suis d’accord avec toi sur le traitement des Noirs par Margaret Mitchell et le personnage si antipathique de Scarlett, même si je la trouve fascinante. J’aime beaucoup Rhett, mais peut-être suis-je influencée par le jeu de Clark Gable ? J’avais vu le film à 17 ans et j’ai passé mon Bac à lire le roman. J’en garde un très beau souvenir de lecture, portée par cette fresque historique flamboyante. N’hésite pas à regarder le film maintenant 😉

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    1. Malheureusement et vu ma déception concernant ce roman, je t’avoue que je ne ressens nullement l’envie de découvrir l’adaptation qu’il en a été fait.
      Cela dit, je suis rassuré de voir que certains points t’ont autant chagriné que moi et je peux comprendre que Scarlett t’es apparue fascinante. De mon côté, l’agacement a pris le pas sur le reste. Heureusement que j’ai quand même apprécié l’ambiance générale de l’œuvre car c’est une véritable brique.

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      1. Je comprends. Scarlett est fascinante mais elle mériterait quelques baffes ! Elle est franchement détestable et je ne fais pas partie de son fan-club, mais elle a une volonté de s’en sortir qui captive le lecteur même si parfois elle s’en sort en faisant du mal aux autres. Melanie est tellement plus attachante. Oui, heureusement que tu as apprécié ta lecture malgré certains bémols.

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      2. C’est exactement ça et je trouve certaines héroïnes bien plus empathiques comme Emma Bovary par exemple qui, malgré ses défauts, se révèlent bien moins sordide que Scarlett.

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      3. J’ai un mauvais souvenir de ma lecture de Madame Bovary : j’avais détesté Emma xD Après j’avais 15 ans, donc peut-être ai-je manqué certaines subtilités… mais c’est sûr que ce sont deux héroïnes qui font réagir les lecteurs !

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  10. Je l’avais dévoré ado et je me souviens que le cadre historique m’avait beaucoup plu, mais j’ai peur qu’avec le recul de l’âge, certaines choses m’apparaissent différemment… Quant à Scarlett, je l’avais trouvée odieuse mais fascinante ! Elle est tellement en avance sur son temps que j’en étais venue à ne plus sourciller devant ses frasques. Et moi qui à l’époque ne supportais pas les romances, j’avais trouvé sa relation avec Rhett passionnante bien que clairement malsaine.

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    1. De mon côté je ne suis pas certain que même adolescent j’aurais apprécié cette lecture tant j’ai du mal avec la littérature américaine.
      Cela dit et comme toi, le contexte historique et l’ambiance de cette œuvre m’ont plu mais j’ai trouvé certains sujets assez songeurs dans leurs traitements.
      Quant à l’héroïne, je peux comprendre qu’elle puisse fasciner comme peut le faire Anna Karénine mais j’ai eu l’impression de faire face à une jeune femme capricieuse et bornée dans sa réussite.
      Je trouve d’ailleurs dommage que l’auteure n’ait pas développer davantage la relation entre nos deux héros, les laissant sur une touche aussi incertaine. D’ailleurs si tu le veux, sache qu’une suite a été publiée et validée par sa famille, son titre est Scarlett d’Alexandra Ripley.

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  11. Mille cinq cents pages ? Quel brique ! Je comprends pourquoi le film dure plus de 3 heures maintenant. Je n’ai jamais osé me lancer du coup. 🤭 C’est vrai qu’en parlant d’esclavage et de Ku Klux Klan de cette façon, ça brise surement la lecture, même en replaçant le roman dans son contexte historique. Je suis surprise de lire que l’écriture semble moderne, au vu de la date de publication, mais c’est une bonne surprise dans ce sens ! J’ai toujours un peu peur avec les histoires plus anciennes, à cause d’une idée un peu préconçue que l’écriture paraitrait datée. Ce qui apparemment n’est pas le cas. Je me demande, tu comptes découvrir le film après ces lectures ? 😊

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    1. Alors je n’avais pas très envie de découvrir l’adaptation suite à ma déception mais avec la durée du film encore moins…
      Je ne pense pas être fait pour la littérature américaine quand je vois que je n’ai pas apprécié non plus Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur.
      Je ne pense pas non plus lire la suite écrite par dame Ripley, Scarlett.

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      1. Oui la durée du film est vraiment un frein, surtout qu’en la lecture était déjà mitigée… Je comprend que tu ne poursuive pas, surtout que le personnage féminin semble t’avoir laissé un mauvais effet, ce qui semble reçurent chez les lecteurs d’après les avis que j’en ai lus. 🤭 Au moins tu as tentée l’expérience, et ça déjà, c’est super ! 🙂

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  12. J’ai lu le tome 1 avec quelques difficultés ! Et le personnage de Scarlett m’a agacée alors que je le souviens pas que c’était le cas dans le film (vu il y a longtemps !) Du coup le tome 2 est toujours en attente 😅

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    1. Je pense que c’est une œuvre qui doit être lue par tous les amoureux du genre. Juste j’avoue que j’ai déjà quelques difficultés avec la littérature américaine alors ça n’aide forcément pas.

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  13. C’est dommage que tu n’aies pas apprécié davantage, mais on ne peut pas tout aimer 😉
    Même si je comprends pourquoi tu as préféré Mélanie à Scarlett, j’avais trouvé Scarlett nettement plus intéressante, c’est un personnage très moderne pour l’époque dans laquelle elle vit.

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    1. Je pense que je ne suis pas fait pour la littérature américaine. J’ai eu le même ressenti avec Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur.
      De mon côté les réactions de Scarlett m’ont vraiment agacé et j’aurais apprécié une certaine nuance quant à son caractère intrépide.
      Content de voir qu’elle soit parvenue à séduire séduire plus d’un lecteur.

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      1. Il y a sûrement d’autres livres de littérature américaine qui pourraient te plaire, tu n’as juste pas encore trouvé lesquels 😉

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