Fantasy·Mythe/mythologie

La Fille de la Déesse de la Lune, tome 1 de Sue Lynn Tan

Note : ★★★★☆ — « Quand bien même j’ai été des plus séduit par l’univers et le folklore dévoilés, je ne ressors complètement convaincu de mon aventure pourtant immersive et fluide à souhait. Je regrette que l’auteure ait fait le choix d’orienter son œuvre sur une romance bien trop usée et abusée alors que le contexte géopolitique et ses nombreux conflits se suffisaient à eux même et offraient un vif et tumultueux intérêt de lecture. »


Il était une fois une jeune fille, dont la mère, Déesse de la Lune, était tenue captive par le plus redoutable immortel du royaume…

Résumé :
Xingyin a grandi sur la Lune. Elle connaît la solitude mieux que quiconque. Mais ce qu’elle ignore, c’est que depuis sa naissance, on garde son existence secrète aux yeux du redoutable Empereur Céleste, depuis qu’il a exilé sa mère pour avoir volé son élixir d’immortalité. Mais un jour, la magie de Xingyin refait surface. Pour ne pas être repérée, elle est contrainte de fuir sa maison, laissant sa mère derrière elle. Elle se fait la promesse de revenir la sauver dès qu’elle le pourra. Seule et impuissante, elle se dirige vers le Royaume Céleste. Incognito, elle saisit l’occasion de se former aux côtés du fils de l’empereur, notamment au tir à l’arc et à la magie. Elle et le jeune prince Liwei semblent attirés l’un vers l’autre par une force magnétique… Seulement, la priorité de Xingyin est de sauver sa mère. Elle accepte donc de rejoindre l’armée, et auprès du mystérieux capitaine Wenzhi, elle affronte les pires créatures légendaires et des ennemis machiavéliques, à travers la terre et les cieux. L’Empereur décide alors de l’envoyer dans une mission des plus risquées, à la rencontre des dragons…

Chronique :
Après les pertinents avis des merveilleuses Audrey et Tachan, j’ai eu plus qu’envie de découvrir à mon tour ce roman afin de savoir si, oui ou non, ce dernier détenait les mêmes promesses inachevées de mes précédentes lectures, La Fiancée du Dieu de la Mer d’Axie Oh ainsi que Six Couronnes écarlates d’Elizabeth Lim que j’ai tout de même apprécié dans leur ensemble. Le moins que je puisse dire, une fois lecture achevée, reste que cette dernière vient rejoindre le précédent tandem dans son fond ainsi que dans sa forme.

En effet et après été particulièrement séduit par son résumé et ses premiers chapitres, il est vrai que Sue Lynn Tan tombe dans les travers et les quelques facilités du genre. Pour autant, je n’ai nullement boudé mon plaisir de lecture tant j’ai été principalement happé et subjugué par l’univers dévoilé et merveilleusement imagé et mis en action par l’auteure. C’est pour moi le point de fort de cette œuvre tant j’ai été émerveillé par les nombreuses et méticuleuses descriptions apportée par une plume visuelle au possible. Ainsi, c’est un monde coloré et vivifiant qui m’a ouvert ses portes et dont je me suis abreuvé jusqu’à en être repu. J’ai adoré les environs dévoilés, composé de merveilleux palais et autres contrées tous plus séduisants les uns que les autres. Tout comme j’ai été impressionné par la mythologie et folklore asiatique prenant vie devant moi. Avec simplicité, Sue Lynn Tan donne matière à une magie ancestrale, composée des quatre éléments mais aussi de créatures divines et ancestrales des plus attrayantes et collant parfaitement au cadre dévoilé par cette dernière souffrant, malheureusement, d’une évolution bien trop usuelle et ordinaire malgré un conflit offrant de mémorables épiques scènes de combats et autres haletantes batailles.

Il est vrai que si les premiers chapitres m’ont fort convaincu, j’ai été bien moins sensible à l’orientation et le cheminement opéré par l’auteure et ce, malgré une fluidité de lecture indéniable impulsée par la simplicité de son style. Celle-ci reprendre les codes et habitudes du genre et dessine ainsi une quête ordinaire et dont la finalité se veut bien trop prévisible malgré quelques veines tentatives de retournements de situation et autres révélations. Le tout doublé d’une romance assez peu convaincante et bien moins ambitieuse. Sans m’être ennuyé au cours de ma lecture, cette dernière manque cependant parfois d’envergure et d’ambition. Pourtant et du fait du caractère intrépide et courageux de son héroïne, cette œuvre aurait pu être bien plus entraînante et captivante.
En effet et sans être des plus révolutionnaire également, j’avoue avoir fortement fortement apprécié ma rencontre avec Xingyin dont l’existence se verra bousculer et bien des fois mis à mal. Grâce à ses différentes rencontre entre le jeune prince Xingyin et le capitaine Wenzhi, notre protagoniste sa détermination et son courage ne cesseront de s’accroître jusqu’à en devenir une véritable experte dans l’art de la guerre. Bien que j’ai été sensible à ce développement, l’auteure fait le douteux choix d’apporter une touche de romantisme à son œuvre ne semblant en avoir nul besoin tant l’action déjà présente apportait une réelle et convaincante dynamique à son œuvre.

C’est pourquoi et quand bien même j’ai été des plus séduit par l’univers et le folklore dévoilés, je ne ressors complètement convaincu de mon aventure pourtant immersive et fluide à souhait. Je regrette que l’auteure ait fait le choix d’orienter son œuvre sur une romance bien trop usée et abusée alors que le contexte géopolitique et ses nombreux conflits se suffisaient à eux même et offraient un vif et tumultueux intérêt de lecture. Pour le reste, c’est avec distance que j’ai parcouru ce premier volet.

23 commentaires sur “La Fille de la Déesse de la Lune, tome 1 de Sue Lynn Tan

  1. Tu le sais, il me fait terriblement envie ce roman, j’en trouve la poésie et la mythologie assez sublimes et c’est justement ce que tu soulignes avec brio !

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  2. Nos avis à tous les trois se rejoignent notamment sur l’univers très bien travaillé avec une mythologique dépaysante et agréable à découvrir mais une romance bien inutile… C’est frustrant et dommage même si le roman se lit bien !

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  3. C’est totalement ça, on aurait aimé ne pas avoir cette romance et avoir une intrigue encore plus dense côté géopolitique, folklore et mythologie, car il y avait matière.

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    1. Heureusement que l’univers et son folklore étaient là pour me subjuguer et maintenir mon intérêt au cours de ma lecture même si je pense qu’il est de plus en plus difficile de trouvé une exception dans le YA.

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      1. Moi aussi l’univers et le folklore m’ont plu heureusement. Ce sont vraiment eux qui furent mon moteur pour aller jusqu’au bout.
        Mais je te rejoins, on va vers un lissage du genre malheureusement v.v

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  4. Je suis tentée pour l’univers mais ce que tu dis sur les facilités et l’intrigue me donnent clairement envie de passer mon tour d’autant que je suis dans une période de grand ralentissement de lecture. Dommage mais encore une chronique plutôt bien détaillé et critique! 🙂

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    1. Merci du compliment concernant ma chronique. En ce qui concerne le roman et malgré ses facilités, j’ai été subjugué par l’univers et son folklore, purement asiatiques si jamais 😉

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  5. J’étais tentée par le contexte et le folklore asiatiques, mais vu ce que tu en dis et les autres avis que j’ai vus, je vais passer mon tour. Dommage.

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