Motus et coeurs cousus de Léa Volène

Note : ★★★★☆ — « Motus et cœurs cousus se dessine une tendre et légère lecture que j’ai adoré réaliser. Avec simplicité et efficacité Léa Volène accueille le lecteur au sein d’une famille aussi singulière que coutumière grâce à son cadre aussi rassurant qu’énigmatique. J’ai été sensible à la force et la tendresse des sentiments exposés ainsi qu’à la justesse des scènes de vies esquissées. Le tout saupoudré d’importants secrets et autres non-dits dévoilés avec réussite et pertinence. »

Les liens qui nous unissent sont aussi forts qu’un fil de soie.

Résumé :
Après le décès de ses parents, Marjorie, unique héritière, pose ses valises dans la maison familiale. Dans la rue du cimetière, l’emménagement de cette jeune mère de famille et de sa fille adolescente ne passe pas inaperçu.
D’autant que, dix-sept ans plus tôt, son départ précipité du village suivi de la disparition de sa sœur avaient fait grand bruit. Puis plus rien, le silence absolu. Difficile alors de revenir sans attirer les regards curieux notamment celui de Marcel, leur voisin acariâtre.
Alors que Marjorie imagine une vie paisible, un mystérieux arrangement du passé refait surface. Mais est-il vraiment possible de cacher un trop lourd secret ?

Chronique :
Sans être un adepte de littérature contemporaine, j’avoue avoir un faible pour la collection Instants Suspendus proposée aux Edition de l’Archipel. Ayant déjà précédemment été convaincu par La délicieuse imposture des chants des sirènes de Charlotte Léman et légèrement moins par C’est auprès d’elle de Dorothée Catoune, j’avais plus que hâte de repartir à l’aventure avec cette nouvelle lecture. D’autant plus que c’est avec enthousiasme que je referme ce roman qui m’aura offert de doux et agréables moments de légèreté.

Il faut qu’à travers une intrigue au préalable commune et usuelle, Léa Volène s’est dévoilée une délicieuse surprise et rencontre tant j’ai fortement apprécié et adhéré à la douceur et à la légèreté de sa prose. Avec simplicité et extrême facilité, je me suis plongé dans son histoire à l’origine d’un nouveau départ, ponctué de secrets et autres non-dits qui m’ont plus que charmé et convaincu. J’ai adoré faire la rencontre de Marjorie et sa fille Anouk aussi communes que singulières à la fois mais aussi, autant attachantes que séduisantes. Ce merveilleux tandem mère/fille s’est dessiné touchant et pétillant à découvrir et j’ai été plus que sensible à leur palpable alchimie. Leur quotidien se verra ébranlé suite à leur emménagement au sein du domaine familiale où bien des secrets demeurent et où, dans la rue, le cimetière domine. Ainsi, c’est une atmosphère tantôt familière et rassurante et tantôt assez énigmatique qui nous est dévoilée et ce, sans extravagance ni autre incartade mais avec réussite. Pour autant et malgré sa dimension familière, Motus et cœurs cousus m’a permis de vivre un doux moment d’évasion et de m’entourer de la bulle de quiétude agréable et salvatrice que j’espérais découvrir.

Ces sentiment d’assurance et d’accalmie malgré la tempête à venir sont indéniablement dus à la présence des quelques personnages esquissés sans impressionnante ambition mais particulièrement réussis tant ces derniers raisonnent avec authenticité et naturel. Ainsi et malgré certains clichés, j’ai pris grand plaisir à découvrir qui se cachait réellement derrière chacun d’eux et j’ai été davantage sensible à la tendresse et la force des sentiments dévoilés. Qu’il s’agisse de la relation entre Marjorie et sa fille Anouk, mais aussi entre celle de l’adolescente et le vieux grincheux et un brin commère Marcel, ou bien encore les liens entre Marjorie et le mystérieux voisin Ruben, j’ai adoré chaque brin tissé de cette importante toile liant chaque relation et autres interactions les unes aux autres. D’autant plus que Léa Volène laisse planer énormément de doutes sur les motivations de chacun et c’est avec habilité que cette dernière relie chaque protagoniste aux autres. Bien plus en particulier en ce qui concerne le personnage fantôme laissant planer sa présence tout le long du récit.
Ce mystérieux personnage laisse entrevoir sa présence à travers ses lettres mais aussi à travers ses souvenirs et bien que certaines traces semblent assez hasardeuses en début de récit, j’ai trouvé plus que réussie et pertinente son apparition une fois l’épais brouillard dissipé. Néanmoins et malgré ses merveilleux atouts, la finalité apportée par l’auteure m’a semblé assez précipité et je trouve regrettable que l’épilogue (in)disponible sur le site de celle-ci n’est pas été directement intégrée à l’œuvre principale.

Peu importe, Motus et cœurs cousus se dessine une tendre et légère lecture que j’ai adoré réaliser. Avec simplicité et efficacité Léa Volène accueille le lecteur au sein d’une famille aussi singulière que coutumière grâce à son cadre aussi rassurant qu’énigmatique. J’ai été sensible à la force et la tendresse des sentiments exposés ainsi qu’à la justesse des scènes de vies esquissées. Le tout saupoudré d’importants secrets et autres non-dits dévoilés avec réussite et pertinence.

Cette lecture a été réalisée à l’occasion de mon partenariat avec les Editions de l’Archipel.

Cette lecture a été réalisée à l’occasion du Cold Winter Challenge – 2022 : Menu Yule – Catégorie Iceberg