Note : ★★★★★ — « Sans être aussi captivant que ma précédente lecture, Karen Maitland dévoile un écrit aussi immersif que saisissant dont je me suis enivré de sa sombre et envoûtante ambiance, portée par des personnages aussi pieux que singuliers. Je ressors plus qu’enchanté de cette nouvelle incursion au cœur du moyen âge qui prend vie avec facilité grâce au travail historique réalisé par l’auteure. »
Résumé :
1321. Les habitants d’Ulewic, une petite cité isolée de l’est de l’Angleterre, sont sous le joug de leur seigneur et de l’Église, celle-ci ayant supplanté, depuis quelques années, le paganisme qui régnait dans la région. Non loin du village s’est installée une petite communauté chrétienne de femmes, des béguines originaires de Belgique. Sous l’autorité de sœur Martha, elles ont jusqu’alors été assez bien tolérées. Mais les choses commencent à changer. Le pays connaît en effet des saisons de plus en plus rigoureuses, les récoltes sont gâchées, les troupeaux dévastés et le besoin d’un bouc émissaire se fait sentir. Neuf hommes du village, dont on ignore l’identité, vont profiter de la tension qui commence à monter pour restaurer un ordre ancien et obscur. Renouant avec de terribles rites païens, usant de la terreur, du meurtre et de la superstition, ils vont s’en prendre aux béguines, qui devront les démasquer et élucider les secrets du village avant que la région ne soit mise à feu et à sang.
Chronique :
Suite à une première découverte, synonyme de coup de cœur, j’étais plus qu’impatient de retrouver Karen Maitland et son œuvres Les Âges Sombres, tout fraîchement débarqué chez moi. Étonnement et au vu des avis laissant entendre que La Malédiction du Norfolk était le roman le moins abouti de la romancière, je dois bien admettre avoir moins été emporté par cette lecture que par la précédente.
Pour autant et malgré un impact moins important de mon côté, je ne peux nier avoir passé une excellent moment au cours de ce voyage temporel, une fois de plus, des plus réussi. Il est indéniable que l’auteure sait parfaitement de quoi cette dernière traite et les nombreux sujets dévoilés m’ont plus que convaincu et séduits. Une fois de plus j’ai été plus que sensible quant à la place prépondérante des traditions païennes et autres coutumes de l’époque, régentent parfaitement cette période dont j’ai adoré m’enivrer. La plume de Karen Maitland se veut toujours aussi immersive et fluide avec, cette fois-ci, une dimension pieuse et m’ayant permis de faire la rencontre des sœurs Martha, représentantes de la communauté et du mouvement béguinal. En qualité de sujet m’étant inconnu, j’ai trouvé des plus intéressant la peinture réalisée par cette dernière et m’ayant permis de découvrir un mode de vie pieux et singulier dont les codes et autres usages se veulent étonnants. La présence de dieu est aussi représenté par le membre de l’église, le Père Ulrich et ses quelques déboires quant à la gente féminine. Une représentation du sexe féminin également des plus réussie tant ces dernières détiennent une place prépondérante et de véritables rôles.
Sorcières, guérisseuses, religieuses et tant d’autres encore, chacune des figures rencontrées détient son lot de secrets ainsi que son nombre de nuances. J’ai adoré réaliser leur rencontre et suivre l’évolution de chacune même s’il m’a parfois manqué de fil conducteur pour appréhender aux mieux l’intrigue dévoilée. En effet et alors que précédemment cette dernière était construite avec facilité, celle-ci se veut complexifiée et bien des points de vues sont apportés quant à son dénouement dont seuls quelques indices sont dissimulés à travers les nombreux chapitres, précédés d’une présentation succincte mais éloquente de nombreux Saints. Bien plus que son scénario, Karen Maitland semble s’être appuyée sur l’ambiance de son œuvre pour marquer son lecteur et c’est chose faite tant l’atmosphère de son roman se veut à la fois sombre mais séduisante mais aussi mystérieuse et angoissante. En centrant son action au sein d’une bourgade sauvage, cette dernière offre un huis clos saisissant dont j’ai pris plus que plaisir à fouler le pavé et autres chemins accompagné d’une nouvelle galerie de portraits des plus variées et diversifiée ainsi qu’à faire tomber certains angoissants masques.
C’est pourquoi et sans être aussi captivant que ma précédente lecture, Karen Maitland dévoile un écrit aussi immersif que saisissant dont je me suis enivré de sa sombre et envoûtante ambiance, portée par des personnages aussi pieux que singuliers. Je ressors plus qu’enchanté de cette nouvelle incursion au cœur du moyen âge qui prend vie avec facilité grâce au travail historique réalisé par l’auteure.
Décidément il faut que je tente un roman de cette autrice 🙂
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Si je dois t’en recommander, malgré mes bonnes appréciations de chacun, je penche pour La Malédiction du Norfolk 😉
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C’est noté!
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J’avais lu ce roman en plein mois d’août et je me suis dit après réflexion que ça aurait pu être aussi une très, très bonne lecture automnale (ou d’Halloween) avec cette ambiance poisseuse et pétrie de superstitions qui instaure véritablement un climat de tension et d’angoisse. C’est mon premier Karen Maitland et j’avais beaucoup aimé son univers qui me rappelait un peu celui d’Andrea H. Japp. Ce roman m’a donné envie de lire ses autres productions et, depuis, j’attends désespérément que de nouveaux romans soient traduits en français. 🙂
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Le mois d’aout et sa chaleur colle aussi parfaitement à l’ambiance 😉 Je note ta comparaison et m’en vais de ce pas éplucher la bibliographie de l’auteure citée car, et comme toi, j’attends d’autres traductions de dame Maitland même si je pense que cela ne semble malheureusement pas à l’ordre du jour.
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Je prends note car j’aime beaucoup cette période historique en littérature 🙂
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Ravi de cet intérêt tant l’auteure offre un immersif voyage à travers les siècles !
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Encore un roman qui va me plaire, d’autant qu’en ce moment, j’ai noté pas mal de livres sur cette période et notamment qui concerne les femmes.
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Ravi de ton intérêt pour l’auteure qui a vraiment de quoi offrir à ses lecteurs ! Je suis impatient de la retrouver avec La Compagnie des Menteurs, le premier roman traduit de Karen Maitland.
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Je note le nom de l’autrice. J’aime les ambiances médiévales 😊.
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Et bien tu ne peux rêver mieux dans le genre. Pour le moment, chaque lecture m’a convaincu !
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Oh je vois que tu poursuit l’aventure moyenâgeuse avec Karen Maitland. Et même si tu es moins enthousiaste, tu as raison c’est une belle excursion que celle-ci !
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Il faut dire qu’après mon coup de cœur, difficile de faire mieux même si j’ai adoré mon voyage à travers les siècles dans cette sombre et pieuse ambiance.
Place à La Compagnie des menteurs prochainement 😉
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J’attends ton retour avec impatience du coup !
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Je découvre dans ton avis le mouvement béguinal.
Je suis toujours dans une optique de lectures « faciles » et de SFFF, mais je note la référence pour plus tard, notamment pour son atmosphère. Je note d’ailleurs de manière plus générale le nom de l’autrice, ses romans semblant pour le moment te plaire.
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Je suis ravi de voir que je ne suis pas le seul à ne pas connaître ce mouvement et j’ai trouvé passionnante cette découverte !
Même si cette œuvre se veut légèrement moins captivante, j’ai adoré m’enivré de ce voyage.
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Je suis potentiellement intéressée donc petite question : ce sont des aventures indépendantes les unes des autres ?
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Tout à fait, chaque intrigue couvre un endroit ou une époque différente alors n’hésite plus 😉
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Je prends note et je choisirai peut-être celui que tu jugeras le plus équilibré ^^
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