Mythe/mythologie

Ariane de Jennifer Saint

Note : ★★★★☆ — « Malgré un léger manque de relief quant au style de l’auteure, je suis plus que ravi d’avoir rencontré et fait la connaissance d’Ariane. Cette œuvre permet de mettre en avant une figure féminine des plus aimante et combative à la fois, offrant un savoureux contraste que j’ai apprécié appréhender au cours des épisodes composant cette Iliade. Sans pour autant être aussi poignant que d’autres de ses acolytes, Jennifer Saint offre une simple mais douce visite du mythe. »

Résumé :
De tous temps, ce sont bien souvent les femmes qui payent le prix des crimes des dieux et des hommes.
Le roi Minos règne d’une main de fer sur la Crète, terrorisant ses ennemis vaincus, ses sujets et sa propre famille. Lorsque la cité vaincue d’Athènes envoie douze de ses enfants en sacrifice au terrible Minotaure, la princesse Ariane se rebelle.
Ariane a entendu trop de contes et de récits dans lesquels les plus faibles, les femmes surtout, subissent les conséquences des actes des puissants. Elle, est déterminée à tracer son propre destin. Et parmi les douze otages, Thésée va lui fournir l’occasion de contrer et fuir la tyrannie de son père. La légende du Labyrinthe s’enclenche.
Tour à tour princesse, traitresse, faiseuse de héros… le parcours d’Ariane fut semé d’embuches, à l’instars de celui de sa soeur, Phèdre, mais aussi ponctué de rencontres fabuleuses. En ce temps-là, dieux et héros rodaient sur terre, repoussant les femmes dans l’ombre.

Chronique :
Appréciant fortement la mythologie, je suis toujours ravi de voir que celle-ci est de plus en plus remis aux goûts du jour et ce, bien davantage encore lorsque se sont les voies et figures féminines qui sont à l’honneur. C’est pourquoi et outres la beauté du livre-objet, je n’ai nullement hésité à me procurer Ariane de Jennifer Saint qui m’a grandement rappelé Madeline Miller dont je dois encore rencontrer Circé.

Pour autant et malgré ma bonne appréciation quant à la prose de Jennifer Saint, sa plume n’a rien de comparable à celle de son acolyte et je dois dire que je m’attendais à davantage de relief et de profondeur et quelque peu plus ambitieux. En effet, c’est avec extrême simplicité que la romancière nous conte l’histoire tumultueuse et passionnante d’Ariane. Je ne peux déplorer cette facilité d’accès qui permet à celle-ci d’offrir une accessible et véritable Iliade que j’ai fortement apprécié découvrir et vivre. Sans être des plus haletants, les épisodes dévoilés n’en sont pas moins captivants et mettent l’honneur une héroïne forte et combative à la fois tout en se dévoilant des plus douce qui soit. Ariane se dessine un véritable paradoxe que j’ai été ravi de rencontrer mais surtout d’appréhender. Sans forcément être parvenu à m’attacher pleinement à cette dernière, j’ai tout de même été assez sensible et attendri par son romantisme pur et véritable.

L’amour sous toutes ses formes se dessine d’ailleurs ce qui caractérise, guide et influence les choix et les positions de notre mortelle. Par amour, celle-ci se détournera des siens et sera bien des fois dupée sans pour autant jamais désespérée ni renoncée à son destin. Cette force de caractère m’a plus que séduit et j’ai été sensible aux différentes relations établies au court de cette assez courte – soyons franc – épopée. Qu’il s’agisse des liens qu’Ariane établit avec Thésée mais aussi sa sœur Phèdre et tant d’autres encore, chacun d’eux offrent quelques moments des plus sentimentaux. Mieux encore et à travers les trois majeurs parties composant cette ouvrage, j’ai décelé une fine mais notable évolution quant à celle-ci même si je m’attendais également à plus spectaculaire.

Pour autant et aussi séduisant que soit ce portrait, j’ai également été admiratif des nombreux lieux et divinités visités et rencontrés m’offrant un véritable dépaysement. Les descriptions se veulent assez succinctes mais des plus chaleureuses et offrent de vives peintures que j’ai aimé imaginer et visualiser. La luxure, caractéristique essentielle de mythologie est parfaitement représentée par la franche et visuelle plume de Jennifer Saint. A tel point que je n’ai d’ailleurs fait qu’une bouchée de son œuvre dont je ressors globalement convaincu.

Ainsi et malgré un léger manque de relief quant au style de l’auteure, je suis plus que ravi d’avoir rencontré et fait la connaissance d’Ariane. Cette œuvre permet de mettre en avant une figure féminine des plus aimante et combative à la fois, offrant un savoureux contraste que j’ai apprécié appréhender au cours des épisodes composant cette Iliade. Sans pour autant être aussi poignant que d’autres de ses acolytes, Jennifer Saint offre une simple mais douce visite du mythe.

36 commentaires sur “Ariane de Jennifer Saint

  1. J’aurais tout de même bien envie de lire ce roman, si j’en ai l’occasion (car mon ma PAL est énorme lol). Je ne connais pas Madeline Riller donc je ne serais pas gênée par une comparaison du style d’écriture 🙂

    J’aime

  2. A la base je ne suis pas attirée par ces réécritures (Circé a été un gros flop pour moi), mais tes avis positifs me donnent envie de tenter l’affaire quand même ^^

    J’aime

      1. J’avoue que la plume de Madeline Miller ne m’a pas particulièrement marquée, je me rappelle surtout avoir trouvé pas mal de longueurs.

        Aimé par 1 personne

  3. Il est certain de Jennifer Saint n’est pas Madeline Miller. Cela dit, je suis contente qu’elles ne parlent pas des mêmes figures historiques puisque ça permet de s’en mettre un peu plus sous la dent 🙂

    J’aime

    1. Je préfère te prévenir que ce n’est pas le meilleur récit que j’ai pu découvrir représentant cette ère mais j’ai tout de même été convaincu par le ton de ce dernier.

      J’aime

    1. Alors je ne peux que t’encourager à découvrir l’histoire d’Ariane malgré une plume parfois assez peu singulière mais qui m’a tout de même convaincu dans son ensemble que j’espère retrouver avec ses prochaines œuvres 😉

      Aimé par 1 personne

  4. Je crois que niveau plume, il est difficile d’être à la hauteur de Madeline Miller, mais Jennifer Saint semble néanmoins avoir su présenter une héroïne forte et une épopée intéressante bien que courte 🙂

    J’aime

    1. Je te l’accorde même si certaines s’en sortent à merveilles comme Elodie Harper par exemple. Celle de Jennifer Saint n’est pas exécrable mais j’avoue que je m’attendais à être davantage envouté. Pour autant, je suis plus que ravi d’espérer la retrouver lors de ses prochaines parutions.

      J’aime

  5. Malgré ce manque de relief que tu soulignes, tu as l’air d’avoir passé un bon moment de lecture ! Je m’apprête à craquer pour ce roman, étant férue de mythologie, et ton retour me confirmes que je fais bien.

    J’aime

  6. Merci pour cette chronique que j’attendais avec curiosité. Si malheureusement tu confirmes ce que je craignais pour la plume, l’histoire en elle-même semble avoir été une chouette expérience, ce qui ne peut que me donner envie. Il faudra juste que je teste un peu cette plume pour voir ^^

    J’aime

    1. Avec plaisir si j’ai pu t’éclairer quelque peu !
      Concernant la plume, on est loin de celle de Madeline Miller même si celle-ci n’est pas désagréable pour autant. Peut-être un poil trop simpliste pour la période visitée.

      Aimé par 1 personne

      1. C’est vraiment cette plume que j’appréhende car il y a si peu de texte « mature » autour de la mythologie malgré tout ce qui sort. C’est plus jeunesse et YA et ce n’est pas ce que je préfère ^^!

        J’aime

      2. Après cela reste tout de même pour adulte, c’est juste que sa prose se veut assez pauvre au final. Pour tenter de situer on est entre Elodie Harper et Claire Norton sans sa vulgarité.

        Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.