Fantasy·Mythe/mythologie

The Sumerians, tome 1 : Inanna d’Emily H. Wilson

Note : ★★★★☆ — « Bien que mon appréciation s’est instaurée au fil de ma lecture, je ne peux qu’approuver la mise en lumière d’une épopée assez peu connue et efficacement représentée par Emily H. Wilson. Bien que sa plume s’est parfois révélée quelque peu détachée et son style style distant, les dernières parties sont parvenues à relancer mon intérêt et je ne peux que vous encourager à réaliser ce voyage en Mésopotamie. »


Dans la lignée de Circé de Madeline Miller et d’Ariane de Jennifer Saint, la sublime réécriture épique d’une des oeuvres littéraires les plus anciennes de l’humanité : l’épopée de Gilgamesh.

Résumé :
Inanna a tout d’une impossibilité. La première Anunnaki de plein sang née sur Terre, dans l’antique Mésopotamie. Couronnée déesse de l’amour par ses douze pairs immortels vénérés dans tout Sumer. Promise à un destin hors du commun.
À sa naissance pourtant, la guerre gronde et les Anunnaki, divisés en factions rivales, menacent de tout saccager dans leur conflit. Mariée de force afin de négocier une paix précaire, Inanna comprend très vite que sa nouvelle position la met en grand danger.
Gilgamesh, fils mortel d’Anunnaki et séducteur notoire, se retrouve prisonnier du roi Akka, dont l’obsession est d’affranchir son peuple des dieux. Le héros dévoyé se voit cependant offrir une dernière chance de prouver sa valeur.
Ninshubar, la fière guerrière, est chassée de sa tribu à cause d’un acte de bonté. Poursuivie par les siens, elle s’enfuit vers l’inconnu en quête d’acceptation et d’une place en ce monde.
À mesure que leurs odyssées les rapprochent, tous trois prennent conscience que leurs destins mêlés pourraient bien changer la face du monde à jamais.

Chronique :
A moins de vivre dans une grotte, vous n’êtes pas sans avoir que les réécritures mythologiques ont le vent en poupe ces dernières semaines et permettent de mettre en lumière de grandes figures, souvent féminines et ce roman n’échappe nullement à la règle. Cependant, Emily H. Wilson parvient à tirer son épingle du jeu en redonnant vie à l’une des premières épopées, celle de Gilgalmesh, totalement inconnue pour ma part et m’ayant fait découvrir de passionnantes destinées et d’anciennes contrées.

Ce sont là les atouts majeures de ce premier volet divisé en quatre parties. Bien que d’autres supports m’avaient dévoilé la Mésopotamie, j’ai été plus que ravi de découvrir cette antique civilisation quand bien même je dois bien admettre que le manque de descriptions à freiner mon immersion au sein de cette aventure. Il faut dire que la romancière se contente de revisiter les épisodes majeurs de cette Iliade et même si ce principe permet une certaine authenticité et crédibilité, j’ai toujours quelques difficultés à apprécier ce genre narratif. Malgré la présence d’un certain fil conducteur, j’ai cette impression de manquement et j’aurais apprécié davantage de précision. Pour autant, le travail réalisé par Emily H. Wilson est loin d’être e ce table et les dernières parties ont bien davantage mis son talent en valeur tant celles-ci ont révélé un certain lyrisme.

Une poésie rendue possible grâce aux portraits dévoilés et esquissés. Sans entrer entre profondeur également, l’auteure retrace les parcours de vie d’Inanna, Gilgamesh et de Ninshubar dont les destinée semblent intimement et finement liées. Ainsi et comme toutes mythologies qui se respectent, il est question de jeux de pouvoirs et de séductions et j’ai fortement été sensible à l’évolution de l’intrigue mais surtout et avant tout à l’évolution des protagonistes. Il m’a juste manqué parfois manqué, et principalement en début d’ouvrage, d’attache du fait d’un certain détachement ressenti et c’est seulement quant l’action et la partie lancée que ce lien s’est opéré. C’est pourquoi, je suis plus que partie prenante à continuer l’odyssée dévoilée présentement.

Ainsi et bien que mon appréciation s’est instaurée au fil de ma lecture, je ne peux qu’approuver la mise en lumière d’une épopée assez peu connue et efficacement représentée par Emily H. Wilson. Bien que sa plume s’est parfois révélée quelque peu détachée et son style style distant, les dernières parties sont parvenues à relancer mon intérêt et je ne peux que vous encourager à réaliser ce voyage en Mésopotamie.

Pour aller plus loin :
Clytemnestre de Costanza Casati
Psyché & Eros de Luna McNamara
Ariane de Jennifer Saint
Nous, Filles de Sparte de Claire Heywood
La Niréide de Fabien Clavel

23 commentaires sur “The Sumerians, tome 1 : Inanna d’Emily H. Wilson

  1. J’ai vu passer ce roman sur les réseaux et c’est vrai qu’il avait attiré mon attention. Je trouve que ça change des réécritures de mythologie grecque qu’on voit beaucoup en ce moment 🙂

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  2. Il est dans ma wishlist, celui-ci ! J’avais commencé à explorer la mythologie mésopotamienne pour une nouvelle (censée paraître depuis plus de 10 ans, ça devient une arlésienne à force) puis pour ma trilogie d’urban fantasy qui explore plein de panthéons différents, alors j’étais plus que ravie de le voir traduit !

    Par contre, tu m’apprends que c’est un tome 1 et je croyais que c’était un one-shot !

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  3. J’attendais ton retour avec une grande impatience et je ne suis clairement pas déçue, malgré les quelques défauts que tu soulignes !

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  4. Le contexte change un peu après tous ces romans qui réécrivent la mythologie grecque, mais je crois que je me dirigerai plutôt vers la version de Robert Silverberg quand je voudrai découvrir cette histoire.

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  5. Il était dans mes repérages de février mais j’avoue que je n’en fais plus une priorité même si je reste curieuse de le découvrir, n’ayant jamais rien lu sur Gilgamesh. Même si la lecture ne t’a pas convaincu sur tous les points, elle semble néanmoins t’avoir plu ce qui est un argument supplémentaire pour un jour me lancer.

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    1. Comme tu le soulignes, j’ai surtout apprécia l’audace de l’auteure te revisiter une période bien moins populaire et j’ai trouvé le résultat plaisant même s’il m’a manqué d’intimité dans ce dernier.

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  6. Merci pour ton avis, grâce à toi je vais m’économiser cet achat car je crains que cette froideur dont tu parles et ce côté anthologie m’empêchent d’accrocher d’entrée de jeu…

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    1. Avec plaisir ! Je pense qu’il est préférable d’attendre une possible sortie en format poche car même si j’ai apprécié mon incursion en Mésopotamie et ce surtout en fin d’ouvrage, je m’attendais à plus de poésie.

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  7. C’est vrai que la Mésopotamie est sous représentée dans les romans. C’est là qu’on voit que l’héritage culturel est puissant. D’autant plus quand on sait que le savoir des Mésopotamiens était en avance sur les autres civilisations.

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