Coup de ♥·Historique

Les Fêlures de Wakefield Manor de S. A. Yarmond

Note : Coup de ♥ — « En véritable coup de cœur, j’ai tout adoré de ce roman porté par une délicate plume, aussi douce qu’un écrin mais aussi saisissante qu’un étau. L’auteure dresse une édifiante peinture dont les contours sont si fins que le voile entre la réalité et la fiction s’effacent complètement et laisse perdu son lecteur. J’ai été sensible à ce succulent sentiment, véritable hommage aux romans gothiques de l’époque, me rappelant également l’édifiant Les Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë. »

Résumé :

1910, Angleterre. Honoria Bellefort, jeune veuve de vingt-sept ans, accepte un poste de préceptrice à Wakefield Manor, dans les paisibles Cotswolds. Entre les murs du manoir, les mystères se dessinent et les bouches se condamnent au silence.
Et tandis que les cœurs s’embrasent, la tragédie se profile.

Chronique :

Comme vous n’êtes pas sans le savoir et après une première incursion au sein du catalogue de la maison d’édition avec Prisonnière de l’hiver russe de Shannen Malka, j’ai à cœur de continuer mon exploration des univers des Éditions Hurlevent. J’ai donc été des plus ravi et enthousiaste lorsque je suis tombé sur l’œuvre de S. A. Yarmond que je n’ai pu me résoudre à dévorer grâce à sa délicate plume et son envoûtante ambiance.

Dès le prologue, j’ai su que je faisais face à un style aussi doux et délicat qu’un écrin baigné d’une séduisante mélancolie. Un sentiment qui n’a cessé de croire au fil de ma lecture et qui me laissait une douce et tendre impression de poésie chuchotée à mon oreille. Un lyrisme qui, peu à peu, à laisser place à une plus sombre et pesante atmosphère à laquelle je n’ai été nullement sensible. La poésie s’efface pour le gothique avec une telle synergie que j’ai trouvé le résultat aussi troublant que succulent. À tel point que les dernières pages me laissent des plus égaré et je cherche encore à démêler le vrai du faux dans l’incroyable intrigue esquissée par la romancière.

Tout en douceur, cette dernière dépeint une toile des plus immersive et intriguant qui soit. Plonger au cœur des landes britanniques et de ce manoir s’est révélé des plus exaltant et étouffant à la fois. Ce savoureux contraste m’a des plus saisi et n’ai passé loin du coup de cœur et ses révèle un véritable coup de cœur. Il faut dire que bien des émotions se sont manifester au cours de mon exploration allant de la peine à la tristesse, en passant par la compassion et la tendresse. Aussi chaleureux que violent, Les Fêlures de Wakefield Manor est un exercice de lecture saisissant et percutant et je suis plus qu’enchanté de ma rencontre avec S. A. Yarmond et également et surtout avec sa galerie de personnages, plus vraie que nature.

Aussi vif et intrépide que son univers, son héroïne, Honoria se révèle la figure maîtrises de cette œuvre. Aussi forte et fière que touchante et fragile, je me suis fortement attaché à celle-ci et son évolution m’a laissé anéanti. Suivre ce protagoniste dans les méandres de ce manoir m’a plus qu’ému et se veut des plus métaphorique. En effet, au plus le lecteur s’enfonce dans le domaine au plus ce dernier déconstruit ce qu’il pensait connaître. Et ce, en rythme avec l’apprivoisement de ses habitants qui se révèlent au fil des pages et des chapitres. Qu’il s’agisse des enfants de notre préceptrices ou des propriétaires actuels, bien des secrets se cachent derrière leurs masques et les révélations s’abattent aussi tristement que destin semblant scellé de Honoria. Il est difficile d’en dire davantage sans en trop en dévoiler et je préfère laisser le mystère planer au dessus de vos tête comme il l’a été pour moi afin que vous plongiez, à votre tour, corps et âmes dans les dédales de ce labyrinthe.

En véritable coup de cœur, j’ai tout adoré de ce roman porté par une délicate plume, aussi douce qu’un écrin mais aussi saisissante qu’un étau. L’auteure dresse une édifiante peinture dont les contours sont si fins que le voile entre la réalité et la fiction s’effacent complètement et laisse perdu son lecteur. J’ai été sensible à ce succulent sentiment, véritable hommage aux romans gothiques de l’époque, me rappelant également l’édifiant Les Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë.

25 commentaires sur “Les Fêlures de Wakefield Manor de S. A. Yarmond

  1. Ravie que tu aies aimé ce roman toi aussi ! Ayant lu Le choeur singulier de Milly Davies de l’autrice, j’ai vraiment trouvé que son style avait évolué vers le mieux avec Les fêlures de Wakefield Manor ! Et puis cette fin… !

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  2. Dire que ce livre est dans ma PAL depuis des mois… Tu me donnes envie d’aller le réveiller !

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  3. Je ne me serais pas arrêtée sur ce résumé, qui semble assez classique, mais la référence aux Hauts de Hurlevent m’interpelle.

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  4. De nouveau, cette ME semble frapper fort. Il faut que je prenne le temps de craquer car la plupart de ses parutions me tentent beaucoup. Et vu ton avis sur ce roman, cela a l’air plus que justifié. Je reconnais que ta référence au gothique titille ma curiosité tout comme le destin de l’héroïne qui, je le sens, ne va pas me laisser indifférente ! 

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    1. Je t’avoue que je suis déjà en quête de ma prochaine incursion tant le contenu est à l’image du contenant, doux, percutant et soigné à la fois !
      Je ne m’attendais pas à un tel virage et encore moins une telle fin qui me donne envie de redécouvrir l’œuvre avec cet élément en mains 😉

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  5. Impossible de rester insensible face à un coup de cœur aussi monumental, qui vibre littéralement de tout ce que tu as ressenti ! Simplement merci pour tes mots, qui donnent terriblement envie de découvrir ce roman ❤️

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    1. Merci beaucoup pour ces doux mots qui me ravissent tant j’ai été plus que conquis par ce roman ! Je suis ravi de lire que mon enthousiasme se fait ressentir et j’espère que tu craqueras à ton tour ces prochains jours 😉

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  6. Ta dernière phrase m’a achevée. Les Hauts de Hurlevent est mon classique préféré ! Entre cette référence et ton coup de coeur, ça part direct en wishlist.
    Par contre je me faisais la réflexion ce weekend, je croise rarement ces éditions en librairie v.v

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    1. Et tu connais aussi mon attachement envers cet univers et ses personnages que j’ai décidé de retrouver du coup !
      Et concernant leur absence sur nos rayons, tu imagines ma surprise quand je l’ai croisé dans mon espace culturel 😉

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