Historique·Romance

La Chronique des Rokesby, tome 2 : Un petit mensonge de Julia Quinn

Note : ★★★★☆ — Malgré un tonalité bien plus grave et morose que par le passé, Julia Quinn offre un second volet réussi et même si j’aurais apprécié que la dimension militaire soit quelque peu plus développée, le résultat se démontre entrainant. Néanmoins et bien que la romance esquissée manque parfois de piquant et de malice, celle-ci se dévoile éloquente et touchante grâce aux nouveaux personnages que j’ai adoré découvrir. »


Avant les Bridgerton.

Résumé :
1779. Orpheline, Cecilia Harcourt quitte l’Angleterre et débarque à New York où elle espère retrouver son frère, blessé à la guerre. A l’hôpital, personne ne sait où est Thomas. En revanche, son meilleur ami Edward Rokesby est là. Blessé à la tête, il est amnésique. Démunie, ne sachant où aller, Cecilia prétend qu’Edward l’a épousée quelque temps plus tôt et le soigne avec dévouement. Au fil des jours, leur complicité grandit et Cecilia s’enferre dans le mensonge. Jusqu’au jour où le jeune homme, guéri, décide qu’il est temps de faire l’amour à sa délicieuse épouse…

Chronique :
Après une rencontre initiale des plus divertissante et enchanteresse de la fratrie Robesky lors de ma précédente lecture, j’étais impatient de continuer mon incursion au sein de cette éloquente famille malgré un cadre me laissant quelque peu perplexe et songeur.

Personnellement, je ne trouve pas que l’Amérique corresponde parfaitement au charme romantique que je me fais de la Grande-Bretagne et me semble ainsi bien moins propice à la romance. Pourtant et fort heureusement, j’ai pu compter sur Julia Quinn pour me faire passer un agréable moment de lecture et pour faire tomber mes aprioris grâce à une histoire d’amour maîtrisée et parfaitement menée. D’autant plus que finalement, le cadre spatio-temporel m’a convaincu et j’aurais apprécié que celui-ci soit davantage exposé et développé. Je m’attendais à retrouver une romance orientée et dictée par le conflit et la guerre mais seulement quelques rencontres de haut gradés du corps militaire sont dévoilées par exemple. Ainsi, le rendu reste bien trop superficiel pour être totalement pertinent. Ce léger manque n’empêche nullement l’auteure d’offrir un second volet à la forme identique mais au fond bien différent que son prédécesseur. Ainsi, j’ai trouvé celui-ci bien moins mordant et bien plus grave et morose par moments. Ayant fortement adoré le dynamisme de l’un, je suis assez étonné d’avoir autant apprécié la gravité de l’autre. Il faut dire que la plume de Julia Quinn se veut toujours aussi entraînante et éloquente. C’est pourquoi, il ne m’aura encore pas fallu longtemps pour arriver au bout de cette nouvelle intrigue de cœur portée par des personnages forts sympathiques et attachants.

Ces derniers se dessinent à l’image de l’intrigue et sont aux antipodes de ceux précédemment dévoilés. Même s’il m’a manqué la malice de Billie en Cécilia, j’avoue avoir adoré sa grande maturité et son extrême pondération exceptée en ce qui concerne son avenir. Cette dernière se voit devenir orpheline et pour échapper à son destin, celle-ci n’hésitera pas à se présenter comme la femme d’Edward et même si ce mensonge peut sembler des plus douteux, cette dernière n’hésitera pas à s’enfoncer dans celui-ci jusqu’à ce que la vérité éclate. J’ai pris un immense plaisir à la suivre dans sa tromperie et malgré les conséquences de sa supercherie, cette dernière se démontre des plus loyale et dévouée envers notre héros de guerre retrouvé blessé et amnésique. Comme sa véritable femme, sa dévotion est à la taille de son grand cœur et Edward tombera très vite sous le charme et la servitude de sa prétendue dulcinée. Comme précédemment, les voir s’apprivoiser m’a plus que séduit et j’avais hâte que les masques tombent pour découvrir toute l’étendue de la passion de ces derniers. Malgré les faux semblants et autres apparences trompeuses, la complicité de nos deux protagonistes se dévoile un vrai régal et un délice à découvrir. J’ai aussi apprécié que le frère disparu de notre jeune demoiselle se veule un personnage à part entière grâce à, notamment, la correspondance entre eux qui nous est dévoilée en chaque début de chapitre, rappelant avec nostalgie les prémices de La Chronique des Bridgerton. D’autant plus que ce dernier se dévoile d’une douceur et d’une sincérité touchante en ce qui concerne sa sœur et ses sentiment débordants d’amour et de tendresse envers cette dernière.

Ainsi et malgré un tonalité bien plus grave et morose que par le passé, Julia Quinn offre un second volet réussi et même si j’aurais apprécié que la dimension militaire soit quelque peu plus développée, le résultat se démontre entrainant. Néanmoins et bien que la romance esquissée manque parfois de piquant et de malice, celle-ci se dévoile éloquente et touchante grâce aux nouveaux personnages que j’ai adoré découvrir.

7 commentaires sur “La Chronique des Rokesby, tome 2 : Un petit mensonge de Julia Quinn

  1. C’est amusant, j’ai les mêmes appréhensions concernant le cadre américain de ce genre de romance et sans Julia Quinn je n’aurais sûrement pas lu cette histoire.
    Cependant j’avais aussi bien aimé le caractère différent de l’héroïne, même si oui le piquant habituel de l’autrice m’avait un peu manqué ^^!

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    1. Il faut dire que je trouve les paysages américains bien moins séduisants et romantiques que les landes anglaises. Je t’avoue que ce sentiment se caractérise aussi avec les classique comme Wharton qui placent ses œuvres en ces environs.

      J’ai apprécié les personnages et leur complicité même si celle-ci se veut moins drôle et brillante.

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      1. Sentiment partagé. Il y a un côté plus brut, moderne et parfois sauvage dans les décors américains qui me séduisent moins également ><

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  2. Il me tente moins que le précédent ce roman étant plus adepte des romances pétillantes, mais tu sembles avoir passé quand même un bon moment. J’aime bien l’idée qu’on découvre la correspondance entre le frère disparu et la sœur ; cela doit être très touchant.

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    1. Effectivement et même si j’ai largement apprécié ce roman, j’ai largement préféré la dynamique du précédent volet.
      Appréciant les échanges épistolaires, tu te doutes que j’ai été plus que sensible à ces quelques lignes, touchantes comme tu le soulignes 😉

      Aimé par 1 personne

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